L'été 2012 a connu de nouveaux records de consommation d'électricité avec des pics de près de 9 000 GW de puissance . Avec 14 % de croissance d'une année sur l'autre, l'Algérie est l'un des pays au monde où le pic de consommation évolue le plus rapidement. Les conséquences en sont connues : délestages, coupures inopinées et mouvements de colère des populations les plus exposées. Face à cette situation, Sonelgaz a alerté sur la quasi impossibilité de rattraper cette course à la demande d'électricité, le parc national en place devant être doublé sur les cinq prochaines années. Pourtant les solutions existent, à commencer par la rationalisation de l'utilisation de l'énergie et la diversification de ses ressources. Dans ces circonstances, quelles solutions envisager pour éviter les coupures d'électricité à des moments où la population en a le plus besoin ? Comment sera l'été 2013 sur ce front de la course au GW ?Pour répondre à ces questions, le Réseau algérien des médias pour l'économie verte et l'environnement (RAMEVE) organise dans ce sens le 30 juillet à 21 H 30 une conférence-débat avec Salim Kehal, chercheur au centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Kamel Dali, directeur des projets de l'agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE) et la participation de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) qui se tiendra à Interface Médias (55 A rue Larbi Ben M'Hidi, 4e étage Alger), selon un communiqué publié par RAMEVE, jeudi, sur un site algérien des énergies renouvelables. RAMEVE rassemble ainsi, le temps d'une conférence débats, des journalistes et acteurs de l'écologie désireux de porter à l'attention du grand public les questions environnementales en s'appuyant sur le partage des connaissances, la mutualisation des informations et des rencontres ou formations avec des spécialistes de ces enjeux. Ils tenteront en outre de faire une approche rationnelle du phénomène des coupures d'électricité et des opérations de délestage dont la responsabilité n'incombe pas, selon des experts, en totalité à Sonelgaz qui certes investit plus pour prévoir des nouveaux besoins en termes de quantités d'électricité induites par les nouvelles réalisations socioéconomiques et cités d'habitations. Mais le volume de croissance annuel reste apparemment insuffisant au regard des coupures fréquentes d'électricité aussi bien en été qu'en hiver. Mais les consommateurs ont aussi, selon les mêmes experts, sa part de responsabilité dans la mesure où la rationalisation du courant électrique n'est pas souvent leur souci majeur. Il semble que la conjugaison des efforts des uns et des autres serait la première règle à prévoir pour éviter de telles pratiques incommodantes pour les citoyens et entraînant dans certaines villes des émeutes et affrontements avec les services de police. Il y a lieu de noter que RAMEVE est né en juin 2012, à l'initiative de journalistes algériens, suite à la conférence " Employabilité et entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes dans l'économie verte en Algérie " organisée à Alger en mars dernier par le Programme développement économique durable (DEVED), exécuté par la coopération allemande au développement (GIZ) en partenariat avec le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement (MIPI).