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Le FMI pessimiste pour l'Espagne: La rigueur aggrave la récession, dans un climat de tension
Publié dans Le Maghreb le 29 - 07 - 2012

Le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé, avant-hier, ses prévisions pour l'Espagne, tablant désormais sur un recul du PIB de 1,7% en 2012 et de 1,2% en 2013, en raison des nouvelles mesures de rigueur, et s'inquiétant du risque que l'accès au marché se ferme pour le pays.
"Les tensions du marché pourraient encore s'accentuer et menacer l'accès au marché" du pays, écrit le FMI dans son rapport annuel sur l'Espagne, appelant, pour apaiser ce climat, à "une application dans les temps des décisions du sommet (européen de fin juin, ndlr) et des progrès continuels vers une union budgétaire et bancaire au niveau européen". Ce rapport, qui tient compte des dernières mesures d'austérité annoncées le 11 juillet, prévoit que la récession s'aggrave en conséquence (le FMI attendait jusque-là un recul du PIB de 1,5% en 2012 et 0,6% en 2013), mais que le déficit public soit conforme à l'objectif en 2012 (6,3% du PIB) et proche de l'objectif en 2013 (4,7% au lieu de 4,5% visés). En revanche, le déficit serait bien supérieur en 2014 aux 2,8% promis, avec 3,6% attendu, et ne passerait sous la barre des 3%, comme le recommande Bruxelles, qu'en 2016. Le nouveau plan de rigueur, qui inclut une hausse de la TVA de trois points et porte le taux plein à 21%, "est globalement conforme aux recommandations" du FMI, salue le Fonds, même si "des mesures supplémentaires (par exemple, sur la TVA) seraient nécessaires à partir de 2014". Le chômage, qui est déjà à un niveau record dans le monde industrialisé (24,63% au deuxième trimestre), devrait atteindre 24,7% fi n 2012 avant de baisser légèrement en 2013 (24,3%). L'Espagne, plongée dans la crise depuis l'éclatement de sa bulle immobilière en 2008, concentre actuellement toutes les inquiétudes du marché et doit payer de plus en plus cher pour emprunter, ce qui compromet sa capacité à se financer. En dépit de ces difficultés, le gouvernement a répété, avant-hier, qu'"il n'y aura pas de sauvetage" global du pays et que cette option, évoquée par de nombreux analystes, "n'est pas envisagée". Le quotidien économique El Economista parlait mercredi d'un plan d'aide de 300 milliards d'euros, qui permettrait à l'Espagne de financer ses déficits au moins pendant un an et demi. Ce plan s'ajouterait à l'aide financière déjà promise par l'Eurogroupe pour les banques espagnoles, et dont le montant pourrait atteindre 100 milliards d'euros.
"Tandis que le soutien financier aux banques récemment annoncé par la zone euro et le communiqué du sommet (européen de juin, ndlr) aident à tempérer les risques à court terme, les tensions du marché pourraient encore s'accentuer et menacer l'accès au marché, surtout si les politiques menées échouent à enrayer les fuites de capitaux et si la tension s'accentue ailleurs en zone euro", estime le FMI. "Les perspectives de l'Espagne d'abaisser ses coûts d'emprunt seraient grandement aidées par une application dans les temps des décisions du sommet et des progrès continuels vers une union budgétaire et bancaire au niveau européen", poursuit le Fonds.
L'Espagne apaisée par la BCE, mais toujours face à un avenir bien sombre
Malgré les propos rassurants de la BCE, qui soulagent dans l'immédiat les tensions des marchés, l'Espagne reste confrontée à un avenir très noir, avec une hausse du chômage que rien ne semble pouvoir enrayer et une récession qui devrait s'aggraver. "Il suffisait de quinze mots de (Mario) Draghi", se réjouit le journal ABC, El Mundo saluant "les paroles magiques" du président de la BCE, qui s'est dit prêt à tout pour préserver l'euro. Ces déclarations apaisantes ont permis à Madrid de terminer la semaine sur une bonne note, après l'avoir débutée de la pire manière qui soit, avec une Bourse en chute libre, terminant sous les 6.000 points pour la première fois depuis 2003, et des taux d'emprunt atteignant de nouveaux sommets depuis la création de la zone euro. "Draghi a clairement indiqué que la BCE ne va pas laisser perdurer la situation actuelle des taux obligataires, c'est-à-dire des coûts de financement, des pays du sud de l'Europe qui sont à des niveaux insoutenables à moyen terme, ce qui fait que ces pays, dans la pratique, n'ont plus accès aux marchés", souligne la maison de courtage Link Securities, en référence à l'Espagne et l'Italie.
Ballon d'oxygène
De quoi "donner un ballon d'oxygène aux marchés financiers dans les prochaines semaines", ajoute-t-elle. La BCE laisse entrevoir "la possible réactivation du programme d'achat de dette souveraine ou de nouvelles injections de liquidités", estiment les analystes de Bankinter, qui préviennent: "ces paroles sont positives, mais nous pensons qu'il est préférable d'attendre les faits". Justement, "la BCE aura l'opportunité la semaine prochaine, lors de sa réunion du 2 août, de traduire les paroles de soutien en mesures concrètes", note la maison de courtage Renta4. Mais si une action de l'institution de Francfort peut relâcher la pression à court terme, difficile de croire que l'Espagne, qui concentre les inquiétudes en Europe, s'en sorte d'affaire aussi facilement. La promesse d'un coup de pouce de la BCE "ne veut pas dire que les problèmes des économies de l'Europe du Sud, qui ont toujours besoin de réformes structurelles importantes, soient finis", prévient Link.
Les chômeurs augmentent inexorablement
Piqûre de rappel, avant-hier, avec l'annonce des chiffres du chômage: l'Espagne comptait fin juin près de 5,7 millions de chômeurs, soit un taux de 24,63% (dont 53% des jeunes), un record dans le monde industrialisé. Le nombre de sans-emploi continue de monter inexorablement, alors qu'une embellie était attendue grâce au lancement de la saison touristique.Cette mauvaise nouvelle s'ajoute à l'aggravation probable de la récession, dont les chiffres provisoires seront annoncés lundi: selon les prévisions de la Banque d'Espagne, le PIB devrait avoir reculé de 0,4% au deuxième trimestre, contre 0,3% au premier. Le gouvernement table sur une baisse de 1,5% sur l'année, pour un taux de chômage de 24,6%, et 2013 ne s'annonce guère meilleure, le PIB étant attendu en recul de 0,5%, pour un chômage de 24,3%. Le pays, qui a perdu son moteur en 2008 avec l'éclatement de la bulle immobilière, ne semble plus avoir d'espoirs de croissance à moyen terme.
Mesures restrictives contre la croissance
Des mesures qui, selon de nombreux analystes, devraient encore aggraver la récession et le chômage. "Toutes les politiques de baisse des dépenses qui sont en train d'être prises sont restrictives et vont contre la croissance", note Alberto Roldan, de la maison de courtage Inverseguros. Et "augmenter la pression fiscale dans un pays avec un chômage de 25% est absolument régressif", critique-t-il. D'autant que cette rigueur, qui ne s'accompagne pour l'instant d'aucune mesure de relance, suscite une grogne sociale qui monte de jour en jour : les syndicats brandissent la menace d'une grève générale qu'ils jugent "inévitable" si le gouvernement ne change pas ses plans. Une grande manifestation est prévue le 15 septembre à Madrid.
Le gouvernement assure que le sauvetage global n'est pas envisagé
Le gouvernement espagnol a affirmé, avant-hier, qu'il n'y aura pas de sauvetage global du pays, malgré les difficultés qu'il rencontre pour se financer sur les marchés, et que cette option, évoquée par de nombreux analystes, n'est pas envisagée. Il n'y aura pas de sauvetage, ce n'est pas envisagé, a assuré la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, lors de la conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres. Le quotidien économique espagnol El Economista évoquait mercredi un plan d'aide de 300 milliards d'euros, qui permettrait à l'Espagne de financer ses déficits au moins pendant un an et demi. Ce plan s'ajouterait à l'aide financière déjà promise par l'Eurogroupe pour les banques espagnoles, et dont le montant pourrait atteindre 100 milliards d'euros. L'option du sauvetage global du pays est écartée, a insisté, avant-hier, la porte-parole du gouvernement. Sur le thème du sauvetage et de l'intervention (extérieure), on a beaucoup écrit ces dernières semaines, a-t-elle regretté. Alors que le ministre de l'Economie Luis de Guindos a rencontré cette semaine ses homologues allemand et français, Mme Saenz de Santamaria a expliqué que ces contacts portaient sur le respect des accords adoptés au Conseil européen (de fin juin) et des mesures annoncées qui mènent à une meilleure stabilité de la zone euro, à travers l'union fiscale et monétaire. L'Espagne, plongée dans la crise depuis l'éclatement de sa bulle immobilière en 2008, concentre actuellement toutes les inquiétudes du marché et doit payer de plus en plus cher pour emprunter, ce qui compromet sa capacité à se financer.


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