L'euro progressait face au dollar en fin de semaine, porté par un regain d'optimisme sur la zone euro, après des commentaires rassurants des dirigeants allemand et français au lendemain de propos bien accueillis du président de la Banque centrale européenne (BCE). Peu avant la clôture, l'euro valait 1,2369 dollar, contre 1,2280 dollar la veille en clôture, après être monté vendredi vers la mi-journée à 1,2377 dollar, son plus haut niveau depuis trois semaines. Mardi, il était tombé à 1,2043 dollar, son niveau le plus faible depuis le 10 juin 2010. L'euro progressait face à la monnaie nippone, à 97,13 yens contre 96,02 yens la veille. Le dollar aussi gagnait un peu de terrain face au yen, à 78,53 yens contre 78,29 yens jeudi soir. La livre britannique baissait face à l'euro, à 78,65 pence pour un euro, mais progressait face au billet vert, à 1,5725 dollar. La devise helvétique était quasi stable face à l'euro, à 1,2009 franc suisse pour un euro, et montait face au dollar, à 0,9709 franc suisse pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,3807 yuans pour un dollar contre 6,3841 yuans la veille. Les Bourses européennes ont terminé en hausse et les taux à dix ans italiens et espagnols se sont détendus, confortés par la réaction positive de hauts dirigeants européens, dont les Allemands, aux propos du président de la BCE jeudi. Sur le marché obligataire, là où s'échangent les titres de dette déjà émis par les Etats, le taux espagnol à 10 ans se détendait nettement à 6,658%, contre 6,928% la veille à la clôture. De son côté, le taux italien, qui était déjà repassé sous les 6% dans la matinée, reculait à 5,937%, contre 6,056% la veille. Ce sont surtout les propos des dirigeants européens et notamment des Allemands qui ont permis aux marchés financiers de repasser dans le vert en début d'après-midi. "Le marché est soutenu par un commentaire positif de Wolfgang Schäuble sur la Banque centrale européenne", indique Yves Marçais, vendeur d'actions de Global Equities. Le ministre allemand des Finances s'est en effet félicité des propos du président de la BCE Mario Draghi, qui s'est dit jeudi prêt à tout faire pour sauver la zone euro. Par la suite la France et l'Allemagne ont dit leur détermination "à tout faire pour protéger" la zone euro, dans un communiqué commun de la chancellerie et de l'Elysée. "Les Etats membres, comme les institutions européennes, chacun selon ses prérogatives, doivent remplir leurs obligations à cette fin", précise le communiqué commun. Pour Andrea Tueni, analyste de Saxo Banque, "on sent que les choses bougent même si on ne sait pas encore très bien dans quel sens. En tous les cas l'Allemagne semble infléchir un peu sa position, ce qui est positif".