Les cours du sucre ont reculé cette semaine, minés par la perspective de récoltes meilleures que prévu au Brésil et en Inde, les deux principaux producteurs, en raison d'une amélioration des conditions météorologiques, tandis que cacao et arabica poursuivaient leur hausse. Cacao Les cours de la fève brune ont poursuivi la semaine dernière leur rebond de la semaine précédente, alors que "le marché reste soutenu par des récoltes moins importantes que prévu en Afrique de l'ouest", a souligné Kona Haque, analyste de la banque Macquarie. Les inquiétudes se concentrent notamment sur la piètre qualité des fèves récoltées en Côte d'Ivoire (35% de l'offre mondiale de cacao), où les plantations avaient été sévèrement affectées au début de l'année par des vents chauds et secs. De plus, après des chiffres moroses sur la consommation de cacao en Europe et en Amérique du Nord, "les chiffres sur les concassages en Asie (publiés par une fédération asiatique de professionnels du secteur, ndlr) ont au contraire bondi de 5,7% sur un an au deuxième trimestre, ce qui reflète une solide demande de poudre de cacao" dans cette région à fort potentiel, a ajouté Mme Haque. Le prix du cacao à New York a par ailleurs nettement accéléré sa hausse jeudi, à l'unisson d'une vive remontée de l'euro après des propos encourageants du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi sur la zone euro. L'affaiblissement du dollar face à un euro revigoré contribuait en effet à rendre plus attractifs les achats de cacao, libellés dans la monnaie américaine. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 1.587 livres sterling vendredi vers 12H00 GMT contre 1 547 livres le vendredi précédent vers la même heure. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en septembre valait 2 320 dollars la tonne contre 2 241 dollars une semaine plus tôt. Cafe Les prix du café ont terminé la semaine dernière sur des notes contrastées, grimpant vendredi à Londres à leur plus haut niveau depuis fin mai, à 2 257 dollars la tonne, et descendant à New York à un plus bas depuis un mois, à 173,95 cents la livre. "Les espoirs d'une accélération de la récolte au Brésil (1er producteur mondial) ont été confortés par le retour de conditions météorologiques plus sèches" qui ont mis un terme aux fortes pluies des dernières semaines, "ce qui a provoqué une forte baisse du cours de l'arabica", observait Carsten Fritsch, de Commerzbank. Le robusta, pour sa part, est parvenu à résister, profitant notamment du regain d'enthousiasme des investisseurs et de la dépréciation du dollar en fin de semaine. Sur le Liffe de Londres, le prix de la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 2239 dollars vendredi vers 12H00 GMT (14h00 HEC) contre 2180 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre valait 175,15 cents contre 186,75 cents sept jours auparavant. Sucre Les sucres se sont inclinés, mettant fin à leur sursaut de la semaine précédente, dans un marché ployant sous la perspective de récoltes plus abondantes au Brésil et en Inde, les deux plus gros pays producteurs, après des semaines d'inquiétudes en raison de conditions météorologiques défavorables. "L'arrivée des pluies en Inde a apaisé les craintes que le retard de la mousson dans le pays ne pénalise fortement les récoltes. Et cette amélioration de la météo pèse sur les cours du sucre", ont expliqué les analystes de la revue spécialisée Public Ledger. A l'inverse, "après des pluies torrentielles début juillet qui paralysaient la récolte et l'acheminement du sucre brésilien, les prévisions d'un temps plus sec rassurent désormais les opérateurs", a noté M. Fristch. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 609,07 dollars vendredi contre 636,30 dollars le vendredi précédent pour le contrat d'août. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre cotait 22,31 cents contre 23,20 cents sept jours auparavant.