Le cours du sucre a continué la semaine dernière son rebond entamé début juin, porté par les craintes sur la récolte brésilienne en raison de pluies trop abondantes, tandis que le cacao et le robusta reculaient de concert, pâtissant d'une offre solide face à un contexte économique morose. Cacao Les prix de la fève brune sont repartis en baisse la semaine dernière, les investisseurs étant tentés d'engranger quelques bénéfices après le net rebond des cours enregistré depuis début juin. Par ailleurs, "la récolte de la mi-saison est bien avancée en Côte d'Ivoire qui représente pour lui seul 35% de l'offre mondiale de cacao, ce qui pèse également sur les prix", en renforçant l'afflux de fèves sur le marché mondial, ont noté les experts de la revue spécialisée Public Ledger. Cependant, ce repli des cours pourrait s'avérer très temporaire, selon Public Ledger: "des pluies abondantes en Côte d'Ivoire ont récemment alimenté les craintes de maladies et d'inondations sur les plantations" susceptibles d'entraver la suite de la récolte, qui doit se poursuivre jusqu'en septembre. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 1486 livres sterling vendredi dernier, vers 10H30 GMT/12h30 HEC contre 1579 livres sterling le vendredi précédent vers 11H15 GMT pour le contrat de juillet. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en septembre valait 2137 dollars la tonne contre 2250 dollars une semaine plus tôt pour le contrat de juillet. Café Les cours du café ont terminé la semaine dernière sur des notes contrastées, le robusta creusant ses pertes à Londres tandis que l'arabica se reprenait quelque peu, après avoir glissé lundi à 150,10 cents la livre, un nouveau plus bas depuis juin 2010. Le marché restait cependant sous pression. Les prix ont été "pénalisés par une demande terne, un climat économique morose" qui encourage l'aversion pour les actifs jugés risqués comme les matières premières, mais aussi l'approche du début de la récolte brésilienne, a souligné vendredi dernier, dernier, dernier, Kona Haqué, analyste de la banque Macquarie. Le Brésil, principal producteur de café de la planète, s'attend à une récolte exceptionnellement robuste sur sa saison 2012-2013, selon le cycle de la culture caféière qui alterne traditionnellement années fastes et années creuses dans le pays. De son côté, l'Organisation internationale du café (ICO) a légèrement relevé sa prévision de production pour l'année 2011-2012 à 131,9 millions de sacs de 60 kg, et insiste également sur "les bonnes perspectives" de la récolte brésilienne 2012-13, susceptibles d'entraîner un excédent sur le marché mondial. Sur le Liffe de Londres, le prix de la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 2071 dollars vendredi dernier, vers 10H30 GMT contre 2108 dollars la semaine précédente. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre valait 157,95 cents contre 152,30 cents sept jours auparavant. Sucre Les cours du sucre ont poursuivi leur hausse la semaine dernière, atteignant jeudi leurs plus hauts niveaux depuis un mois à Londres, et depuis mi-avril à New York, toujours dopés par les inquiétudes sur l'offre. "Les prix ont grimpé de 15% depuis début juin, alors que des pluies prolongées au Brésil (le premier pays exportateur, ndlr) ont entraîné des retards dans la récolte en cours, des craintes pour le rendement des plants, mais aussi des perturbations dans l'acheminement de la production jusqu'aux ports du pays", a expliqué Kate Tang, analyste de Barclays Capital. Dans ce contexte, "les attentes d'un excédent de production sur le marché mondial (cette année) pourraient être prochainement révisées en baisse", a-t-elle ajouté. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 604 dollars vendredi dernier, contre 571,20 dollars une semaine auparavant. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en juillet cotait 20,56 cents contre 20,18 cents sept jours auparavant.