Les cours du pétrole restaient en petite hausse, hier, en cours d'échanges européens, toujours aidés par l'imminence d'une réduction saisonnière de l'offre en mer du Nord et les tensions persistantes au Moyen-Orient. À la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre, valait 113,96 dollars, en hausse de 36 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 32 cents, à 93,05 dollars. Le prix du baril de Brent est monté la veille à 115,11 dollars, son niveau le plus élevé depuis début mai, et restait porté mardi par "une baisse de 17% de la production en mer du Nord attendue en septembre et l'escalade des tensions au Proche et Moyen Orient", commentaient les analystes de Commerzbank. De nombreuses plateformes en mer du Nord connaîtront cet été des périodes d'interruptions d'activité pour maintenance annuelle entraînant ainsi une perte de production. Par ailleurs, les tensions au Moyen-Orient alimentaient des inquiétudes sur l'offre de brut de la région. La presse israélienne multiplie les spéculations quant à une éventuelle frappe de l'Etat hébreu sur les installations nucléaires de l'Iran. De son côté, l'Iran continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires. Téhéran menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial. Les Etats-Unis ont réaffirmé la veille leur volonté de poursuivre les efforts diplomatiques afin de trouver une solution au dossier iranien avec les grandes puissances, à savoir les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie) plus l'Allemagne. De plus, "l'Egypte est redevenu un point critique après que le nouveau président a écarté le puissant ministre de la Défense et chef de l'armée dans ce pays important pour le trafic pétrolier du fait du canal de Suez", qui relie la mer Rouge et la mer Méditerranée, relevait-on chez Commerzbank.En Asie, les cours du pétrole s'affichaient en hausse hier, portés par l'imminence d'une réduction saisonnière de l'offre en mer du Nord et des craintes de frappes israéliennes sur les installations nucléaires en Iran. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre s'appréciait de 23 cents à 92,96 dollars US dans les échanges matinaux, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance gagnait 2 cents à 113,62 dollars.