Maintenant qu'est pratiquement décidée la révision des codes de commune et de wilaya, il conviendrait de s'interroger sur le niveau des prérogatives attribuées aux élus, notamment en ce qui concerne le suivi des programmes de développement local, en distinction des actions nationales gouvernementales de développement national. Il y a trois catégories d'élus dans les wilayas. Il y a d'abord les députés dont on dit qu'ils ont un mandat national sans que ceux qui les ont élus en comprennent vraiment le sens. Il y a les élus locaux qu'on appelle les élus communaux, qui ont pour habitude de faire beaucoup de promesses et qui affirment ensuite, après leur élection, qu'ils n'ont réglementairement pas la compétence pour agir, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas les moyens financiers de le faire. Il y a enfin les élus des APW dont les attributions en matière de développement ne sont absolument pas connues des populations. A ces trois niveaux liés à la légitimité populaire, c'est le trou noir. Quelles sont leurs réelles attributions ? Que peuvent-ils faire en matière de prise en charge des problèmes de la commune et de la wilaya ? Il y a, pour finir, l'administration locale, celle qui représente l'Etat, mais qui n'est pas dispensée de la prise en charge des préoccupations populaires, d'autant qu'elle représente l'Etat, qu'incarne un autre élu, le président de la République. A l'échelle la plus élevée de l'administration locale, il y a l'exécutif de wilaya, dont les membres représentent les démembrements locaux de l'exécutif.