Bonne nouvelle pour les habitants de la ville de Ténès et de ses environs. La station de dessalement d'eau de mer prévue pour approvisionner en eau potable cette ville a été mise en service ce jeudi par le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, qui s'est rendu sur place pour une visite d'inspection. D'une capacité de 5 000 mètres cubes par jour, la station qui se trouve sur le site de Mainis, à 5 kilomètres de l'ouest de Ténès dans la wilaya de Chlef, offrira un apport considérable en ressources hydriques, permettant ainsi la satisfaction des besoins de la population locale. Cette importante réalisation répondra, en premier lieu, aux besoins en eau potable de la ville de Ténès et, dans un proche avenir, aux besoins des communes avoisinantes. Ceci soulagera, selon les responsables du secteur, la grande pression exercée sur le canal (Chlef-Ténès-El Guelta), qui prend naissance au niveau du barrage de Sidi Yakoub, et qui approvisionne 13 communes en eau potable. Dans ce même contexte, M. Sellal a promis en parallèle à cette opération, d'allouer une enveloppe conséquente pour la rénovation du réseau de distribution. A noter aussi que cette partie du littoral est déjà approvisionnée à partir du barrage de Sidi Yacoub, distant de 100 km au sud de la wilaya. D'autres parts, le ministre a visité au centre-ville de Ténès, un réservoir d'une capacité de 5000 mètres cubes par jour, qui alimentera les différents quartiers en eau potable provenant de la nouvelle station, comme il a aussi inspecté les travaux d'un forage qui sont à un taux de réalisation de 90 %, au niveau du quartier du vieux Ténès et qui permettra de compenser le déficit en eau enregistré dans la région. A noter qu'au premier point de sa visite, le ministre a inspecté dans la commune de Beni Haoua, les travaux d'aménagement au niveau des 60 logements sociaux et d'un CEM en cours de réalisation, ainsi que les réseaux d'assainissement et des eaux pluviales. Relevant des anomalies, sur ces deux chantiers, M. Sellal a exigé des corrections portant surtout sur les travaux de canalisation d'évacuation des eaux pluviales, afin d'éviter d'éventuelles inondations. En fait, treize projets de dessalement d'eau de mer, d'une capacité globale de 2,260 millions de mètres cubes, soit 2,26 milliards de litres par jour, seront définitivement lancés dès la fin 2007. Dés 2010, tous ces projets, lancés en partenariat avec des opérateurs étrangers, seront achevés. A raison de 100 litres consommés par jour par habitant, quelque 23 millions d'habitants seront alimentés en eau dessalée. Il est important de rassurer les consommateurs que cette eau, une fois dessalée, répondra aux normes mondiales. De plus, il est prévu que les unités de production fassent l'objet de contrôles réguliers. La solution du dessalement a été mise en œuvre avec succès, depuis quelques années, grâce au partenariat étranger et à de nombreux petits projets financés sur le budget de l'Etat. Elle est également une option hautement stratégique qui mettra fin, à terme, dans la majorité des villes du nord du pays, selon les prévisions du gouvernement, aux difficultés récurrentes d'approvisionnement en une ressources de plus en plus rare à cause des aléas climatiques et des longues périodes de sécheresse.