Au total, 17 pays et 22 représentants d'institutions ont entamé, lundi dernier, la capitale burkinabaise Ouagadougou, une concertation dont les résultats seront soumis aux chefs d'Etat au prochain sommet de l'Union africaine(UA). La Grande muraille verte est une initiative de l'Union africaine (UA) dont l'objectif principal est de partager une stratégie régionale harmonisée de sauvegarde des terres. C'est à l'initiative de l'UA que se tient cette réunion régionale des experts venus de 17 pays africains et de représentants partenaires de 22 institutions internationales sur le projet de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel. Outre le partage de la stratégie régionale harmonisée, les experts devront pendant quatre jours l'enrichir en vue de sa soumission pour adoption par les chefs d'Etat et de gouvernement lors du sommet de janvier 2013 de l'UA. Selon le représentant du secrétaire exécutif de l'Agence panafricaine de la muraille verte, Aboubacar Zougourou, l'initiative africaine de la Grande muraille verte doit d'abord commencer par la mise en œuvre de cette initiative par les pays du Sahel dans un même combat de restauration, de protection de terres, d'agroforesterie et de reboisement. Pour M. Zougourou, le continent africain demeure confronté à de multiples problèmes liés aux changements climatiques, de dégradation des terres et des écosystèmes et l'espace sahélo- saharien présente aujourd'hui des domaines arides dûs aux vents, aux érosions, à la baisse de la production et de la productivité des terres donnant par voie de conséquence, un visage de pauvreté et d'insécurité alimentaire. En 2007, les chefs d'Etat et de gouvernements africains ont adopté l'initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel dans le but d'affronter les effets préjudiciables d'ordre social, économique et environnemental de la dégradation des terres et de la désertification dans la région. La rencontre de Ouagadougou vise à faire le point des différentes initiatives en cours pour satisfaire de nombreuses attentes.