Les chefs d'Etat du Mali et du Sénégal, ainsi que des représentants de neuf autres pays africains (Burkina Faso, Djibouti, Ethiopie, Erythrée, Mauritanie, Niger, Nigeria, Soudan, Tchad), ont lancé mardi à Bamako l'Agence panafricaine de la Grande muraille verte (GMV), conçue, en partie, sur le modèle algérien et destinée à lutter contre la désertification. L'idée de la Grande muraille verte - couloir de végétation qui serait long de 7 000 km et traverserait l'Afrique d'ouest en est - avait été lancée par l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo puis reprise en 2005 au sommet des dirigeants de la Communauté des Etats sahélo-sahariens. « Avec cette agence, nous voulons faire face au plus urgent : sauver l'écosystème, lutter contre la désertification et la dégradation de l'environnement », a déclaré le président malien Amadou Toumani Touré. Cette grande muraille verte du Sahel et du Sahara, est l'un des plus importants projets mis sur pied par les Africains eux-mêmes. L'initiative du projet revient à son homologue sénégalais, Abdoulaye Wade. Dans le nord du Sénégal, depuis 2005, des Acacia senegalensis (gommiers) ou des Balanites aegyptiaca (dattiers du désert) ont été mis en terre, pour former le début de la ceinture d'arbres devant relier Dakar à Djibouti. Au cours de la rencontre, des experts africains ont publié la liste des plantes qui peuvent, région par région, servir à « bâtir » cette ceinture végétale. Un projet de création de retenue d'eau, est également envisagé.