L'expérience algérienne menée dans le cadre du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR), qui a, notamment, contribué au renforcement de la sécurité alimentaire du pays, a été citée par plusieurs parties prenantes au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement sur la sécurité alimentaire en Afrique, qui s'est tenu, ce jeudi, à Abuja, sous la présidence d'Olusegun Obasanjo, en présence des présidents du Sénégal, du Malawi et de la RASD. Au cours de cette réunion, il a été procédé à l'examen et à l'adoption du rapport ministériel ainsi que la résolution du sommet et de la déclaration des chefs d'Etat et de gouvernement portant sur la mise en œuvre effective des engagements pris par les différents sommets contre la faim et la malnutrition, ainsi que l'amélioration durable de la sécurité alimentaire en Afrique. En marge de ce sommet, il a été procédé au lancement formel de l'initiative de la “ Grande muraille verte ” baptisée “ muraille Obasanjo ”, sur proposition du président sénégalais, Abdoulay Wade. Le commissaire de l'Union africaine, chargé de l'agriculture et du développement rural, a présenté les principaux objectifs et les modalités de mise en œuvre. Pour rappel, cette initiative a été adoptée, dans son principe, par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, en juillet 2005, à Syrte. Cette initiative a pour objectif essentiel la réalisation d'une ceinture verte, s'étendant d'Ouest en Est, dans les régions du Sahara et du Sahel, en vue de renforcer les efforts de lutte contre la désertification et de créer les conditions écologiques favorables à la protection et au développement agricole durable de ces régions. A cet égard, l'expérience algérienne du “ Barrage vert ” a été citée en exemple tout comme le Plan national de reboisement ayant permis de reboiser plus de trois millions d'hectares. Il est à rappeler que la session ministérielle de ce sommet dont les travaux se sont déroulés du 4 au 7 décembre à Abuja, s'est focalisée sur l'examen des conclusions de la réunion des experts se rapportant à l'amélioration de la sécurité alimentaire. Ces conclusions ont été regroupées en cinq thèmes interdépendants, à savoir, la promotion du commerce intrafricain , la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre d'actions visant l'amélioration de la production des produits agricoles stratégiques, l'intégration de la sécurité sanitaire des produits agricoles dans les programmes de développement, l'identification des cas de succès et des conditions favorisant leur extrapolation et enfin la hiérarchisation des engagements pris lors des sommets antérieurs et la proposition de mesures pour leur mise en œuvre. Dans son intervention, Saïd Barkat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural qui a pris part aux travaux de ce sommet, a insisté sur l'intensification des productions agricoles stratégiques ainsi que les produits à avantages comparatifs pour améliorer l'offre au niveau régional et continental et promouvoir les échanges commerciaux inter et intra-régionaux. S'agissant des engagements antérieurs et des conditions de leur mise en œuvre par les parties prenantes, le ministre de l'Agriculture a souligné l'opportunité de la mise en place d'un système ou organe au niveau de l'Union africaine, du secrétariat du Nepad pour le suivi et l'évaluation de l'état d'exécution des décisions prises par les sommets de l'Union africaine en matière de développement agricole. Pour Saïd Barkat, le suivi, est, en partie, le secret de toute réussite.