Outre la création de la société de télécommunications "Algerian Energy Telecom Company", la cérémonie, organisée, hier, par Sonatrach et Sonelgaz au niveau du siège de la direction générale de Sonatrach, a été l'occasion de lancer deux projets de centrales électriques à Aïn Témouchent et El-Tarf. Les accords ont été signés par des cadres dirigeants des deux entreprises, en présence du ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, et des PDG de Sonatrach et de Sonelgaz, Mohamed Meziane et Noureddine Bouterfa. Selon les termes de ces accords, deux sociétés par action (SPA) ou "sociétés de projet" seront créées "incessamment" avec un capital social d'un million de dinars chacune, détenu à 51% par Sonelgaz et à 49% par Sonatrach. Ces deux projets assureront, en plus de la disponibilité de l'énergie électrique, environ 1.200 emplois durant la construction et une centaine d'emplois pendant l'exploitation de chaque usine. Le budget total d'investissement, estimé à 200 milliards de dinars, est à payer pour 30% sur les fonds propres des sociétés de projets, grâce à un apport des actionnaires, et pour 70% par des financements bancaires locaux. Ces deux centrales électriques qui totaliseront une capacité de production de 2 400 MW à raison de 1 200 MW chacune, font partie des 8 unités que compte réaliser Sonelgaz dans le cadre du son plan d'urgence lancé pour le renforcement de la production nationale et le remplacent de son parc vieillissant, à l'horizon 2009. Au même titre que les six autres centrales lancées par Sonelgaz, ces centrales de Terga (Aïn Témouchent) et Koudiet Edraouch (El-Tarf), lancées en partenariat avec Sonatrach, viendront répondre à la demande énergétique à l'horizon 2012. Pour remplacer son parc vieillissant et répondre à une demande croissante, Sonelgaz avait pour rappel, lancé le 16 octobre 2006 un appel d'offres pour la réalisation de huit centrales électriques. Cet appel d'offres a concerné la réalisation des centrales électriques de M'sila, Batna, Relizane, Larbaâ, Alger-port, Annaba, Terga et Koudiet Edraouch. A l'issue des différentes ouvertures des plis commerciaux qui se sont déjà déroulées, six unités ont été attribuées. C'est ainsi que la société française Alstom a été retenue pour la réalisation de la centrale de Relizane (2x150 MW). L'entreprise italienne Ansaldo a, pour sa part, remporté le marché pour la construction des centrales de Batna (2x130MW), de Larbaâ (2x140MW) et la centrale de M'sila (2x250 MW). Pour ce qui est des centrales d'Alger-port (2x40 MW) et de Annaba (2x40 MW), la réalisation a été confiée à General Electric. La mise en service de ces six usines (parmi les huit) sera effectuée entre février et septembre 2009. Au total, ce seront 2 000 MW qui viendront s'ajouter à la capacité actuelle évaluée à 7 000 MW. Quant aux centrales de Koudiet Edraouch et de Terga, lancées en partenariat avec Sonatrach, elles seront opérationnelles d'ici à 2012. A souligner, enfin, l'entrée en service fin 2008 de la plus grande centrale électrique en Algérie. Il s'agit, pour rappel, du projet baptisé Hadjret En-Nouss qui sera implanté à Cherchell avec une capacité de 1 227 mégawatts, sans compter son système combiné d'évacuation de l'énergie. Le coût global de ce mégaprojet est de l'ordre de 826 millions de dollars partagés entre Sonatrach et Sonelgaz. Pour la commercialisation de l'électricité produite par cette future centrale, il a été institué une entreprise dénommée Shariket Kahraba Hadjret En Nouss (SKH). Ces projets entre Sonatrach et Sonelgaz s'inscrivent dans une dynamique de synergie entre les deux sociétés. Une collaboration qui a déjà permis la réalisation de plusieurs projets dans le domaine énergétique et aussi dans d'autres secteurs comme le dessalement de l'eau de mer. D'ailleurs les deux sociétés ont élargi leur coopération au domaine de la communication avec la création de la société de télécommunications "Algerian Energy Telecom Company". Ce projet se concrétisera dans les plus brefs délais grâce à l'existence d'un réseau de télécommunication commun entre les deux sociétés. Ce réseau à base de fibre optique depasse les 20 000 km et est appelé à évoluer à raison de 2 000 à 3 000 km par année. Cette nouvelle société deviendra un fournisseur d'accès aux services télécoms qui proposera ses services aux différents opérateurs de télécommunication existant en Algérie.