Le président syrien Bachar al-Assad a assuré, hier, lors de sa rencontre avec le nouveau patron du CICR à Damas qu'il soutenait l'action de l'organisation sur le terrain tant qu'elle restait impartiale et indépendante. Le président Assad a déclaré au président du Comité international de la Croix-Rouge qu'il saluait les opérations humanitaires menées par le comité sur le terrain en Syrie tant qu'elle restait indépendante et impartiale, rapporte la télévision d'Etat syrienne. De son côté, le nouveau président du CICR Peter Maurer a salué la volonté de coopération du gouvernement syrien et la confiance établie entre Damas et l'organisation, selon les médias officiels syriens. La rencontre a porté sur la mise en place de mécanismes nécessaires pour renforcer cette coopération. M. Maurer était arrivé lundi soir dans la capitale syrienne pour sa première visite depuis sa nomination comme successeur à Jakob Kellenberger le 1er juillet, a affirmé la porte-parole du CICR à Damas, Rabab Rifaï. Selon le CICR, M. Maurer rencontrera, outre M. Assad, le chef de la diplomatie Walid Mouallem, le ministre de l'Intérieur Mohammad Al-Chaar, le ministre de la Santé Saad Abdessalam Nayef et le ministre d'Etat pour les Affaires de la réconciliation nationale Ali Haïdar. La visite, qui doit durer jusqu'à jeudi, portera sur les besoins humanitaires accrus et permettra de rappeler aux belligérants leurs devoirs en vertu de la loi internationale liée à la protection des civils notamment, selon Mme Rifaï. Elle a ajouté que M. Maurer pourrait effectuer une visite sur le terrain, sans donner plus de précisions. M. Maurer avait précisé qu'il examinerait la possibilité d'effectuer des visites à un plus grand nombre de personnes détenues en Syrie et souligné limpérieuse nécessité d'aider les civils touchés par les hostilités. Depuis le début de l'année, le CICR et le Croissant-Rouge syrien ont distribué des secours à plus de 800 000 personnes, pour la plupart déplacées, et assuré l'approvisionnement en eau potable de plus d'un million de personnes. Le ministre de l'Information demande de cesser tout soutien aux insurgés Le ministre de l'Information Omran Zoabi a déclaré que M. Brahimi ne pourrait faire de progrès que si des pays extérieurs au conflit cessaient de soutenir les insurgés et apportaient leur appui au plan de paix mis en place par Kofi Annan. "La balle n'est pas dans le camp de la Syrie, mais dans celui des Saoudiens, des Qataris, des Turcs, des Européens et des Américains", a-t-il lancé.ces propos interviennent au lendemain de la déclaration faite par le nouvel émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui a qualifié sa mission de "quasi-impossible". Le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, a de son côté réclamé des armes et une intervention militaire urgente pour protéger les civils des bombardements de l'armée de Bachar al-Assad. Au moins 19 morts dans les bombardements de l'aviation L'aviation syrienne a bombardé avant-hier, Al-Bab, une ville du nord du pays, faisant au moins 19 morts, selon l'opposition. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et les Comités locaux de coordination (CLC), les bombardements visaient une zone d'habitation d'Al-Bab, localité située à une trentaine de kilomètres de la frontière turque. D'après l'OSDH, 19 personnes ont été tuées, les CLC faisant pour leur part de 25 morts. Ces bilans ne peuvent pas être confirmés de source indépendante, en raison des restrictions de déplacement imposées à la presse par les autorités syriennes. Une vidéo amateur mise en ligne sur Internet montre des hommes fouillant désespérément dans les décombres d'un immeuble. L'authenticité des images diffusées n'a pas pu être établie. Les violences se sont intensifiées ces dernières semaines en Syrie. D'après l'opposition, août 2012 a été le mois le plus meurtrier depuis le début du soulèvement en mars 2011 contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, avec quelque 5000 morts. L'OSDH et les CLC ont signalé, avant-hier, d'autres violences dans le pays, notamment dans la banlieue de Damas, la région de Deir el-Zour (est), de Deraa (sud), d'Idlib et d'Alep (nord), faisant plus de 100 morts durant la journée. Un général prédit la reprise d'Alep sous 10 jours Parallèlement, le général en charge des opérations de l'armée syrienne dans l'ouest d'Alep a estimé que les troupes régulières reprendraient d'ici 10 jours la métropole du Nord, théâtre depuis un mois et demi de combats entre soldats et rebelles. Le général, qu'Alep serait sous leur contrôle sous 10 jours car Salaheddine et Seif al-Dawla, les deux principaux quartiers où sont concentrés les terroristes terme par lequel les autorités désignent les rebelles ont été pour l'un repris, et pour l'autre sur le point d'être reconquis par l'armée. Il s'agit des quartiers les plus difficiles en raison de la géographie urbaine. Après, les autres quartiers seront plus faciles à prendre, a-t-il précisé. Selon le général, les combats ont opposé dans l'ensemble de la ville quelque 3.000 soldats à 7 000 terroristes, dont 2 000 ont été tués depuis le début des opérations à Alep.