Les forces du régime ont bombardé lundi la ville rebelle d'Alep, dans le nord de la Syrie, et tué, selon une ONG, au moins 18 personnes réfugiées dans un immeuble, le conflit prenant une tournure de plus en plus sanglante avec un mois d'août le plus meurtrier en 17 mois de révolte. Un attentat à la voiture piégée a également frappé lundi une localité principalement chrétienne et druze dans la banlieue de Damas, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), précisant que des rapports non confirmés faisaient état de blessés. Ces violences sont intervenues au lendemain d'un nouvel appel des monarchies du Golfe à un transfert pacifique du pouvoir en Syrie face à l'intransigeance du régime dans un conflit qui ne cesse de s'aggraver avec un bilan record en 17 mois de 5 000 victimes pour le seul mois d'août. Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé lundi que son nouveau président, Peter Maurer, était en route pour Damas, où il doit rencontrer le président syrien Bachar Al-Assad. Face à l'incapacité de la communauté internationale à faire cesser les violences qui ont fait plus de 26 000 morts, en majorité des civils, depuis le début de la révolte en mars 2011, Lakhdar Brahimi, attendu «bientôt» à Damas, selon les autorités, a affirmé que sa mission était «presque impossible». M. Brahimi a remplacé en tant que médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, qui a démissionné le 2 août après l'échec de ses efforts pour un règlement du conflit en Syrie en invoquant notamment un manque de soutien des grandes puissances.