Le Mali ne souhaite pas le déploiement de forces militaires combattantes étrangères sur son territoire mais sollicite l'aide de l'Afrique de l'Ouest, notamment au plan logistique, pour récupérer le Nord aux mains d'islamistes armés, selon la lettre du président malien à la Cédéao. Dans cette lettre de trois pages datée du 1er septembre, le président de transition Dioncounda Traoré sollicite l'aide de la Cédéao, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, dans le cadre du recouvrement des territoires occupés du Nord et la lutte contre le terrorisme. Par contre, le déploiement d'unités de police constituées ou de forces militaires combattantes est sans objet, précise-t-il. Selon lui, l'aide sollicitée pourrait se matérialiser de différentes manières, dont le renforcement des capacités anti-terroristes et des moyens techniques, le déploiement d'un détachement de liaison et d'observation qui serait intégré dans un centre de coordination des opérations de sécurisation des institutions de la transition. Il envisage une aide pour la réorganisation des forces armées et de sécurité du Mali à travers des formations, acquisitions de matériel et soutien logistique. Pour la restauration de l'intégrité territoriale du Mali, il évoque des soutien et appui aériens (appui renseignements, appui direct des troupes engagées, destruction des bases logistiques situées en profondeur), cinq bataillons (entre 650 et 850 hommes) à partir de la ligne de front, à engager graduellement dans le contrôle des villes reconquises notamment. Cet aspect pourrait inclure aussi l'acheminement de l'assistance humanitaire, un soutien au plan sanitaire, la reconstruction des camps et autres infrastructures.