Quatre grands groupes polonais des secteurs d'énergie et minier vont coopérer dans la construction et l'exploitation de la première centrale nucléaire de ce pays, selon un communiqué publié sur leurs sites. Ces quatre groupes contrôlés par l'Etat (PGE, Tauron Polska Energia, Enea et le géant du cuivre KGHM) ont signé une lettre d'intention dans laquelle ils s'engagent à élaborer un projet d'achat de parts dans la société PGE Energia Jadrowa (groupe PGE) directement responsable de la préparation du chantier de construction et d'exploitation de la première centrale nucléaire polonaise. Une société commune entre les quatre groupes contrôlés par l'Etat polonais permettra de partager les risques et d'accélérer l'avancement du projet, a estimé l'agence internationale de notation Fitch Ratings dans un communiqué. La Pologne, pays de 38,2 millions d'habitants, ne dispose actuellement d'aucune centrale nucléaire et produit environ 90% de son électricité à partir du charbon. Soucieux de diversifier ses sources d'énergie, ce pays veut se doter de deux centrales nucléaires, de 3 000 mégawatts chacune. Selon Aleksander Grad, le président de PGE Energia Jadrowa, le premier bloc nucléaire polonais pourrait être mis en marche en 2023 dans une version optimiste, alors que le projet de base prévoit son lancement en 2024. Le groupe PGE prévoit qu'en 2030 la part du nucléaire dans son mélange énergétique atteindra 36%, après la mise en marche d'une seconde centrale nucléaire. Trois grands consortiums internationaux ont jusqu'à présent manifesté leur intérêt pour le programme nucléaire polonais: les français EDF/Areva, le groupe américano-japonais Westinghouse Electric Company LLC, et le consortium américano-japonais GE Hitachi Nuclear Energy Americas.