Dans un cadre visant la préservation ainsi que l'exploitation des réserves en eau, une étude géotechnique relative aux ressources hydriques souterraines de Chott Echergui à El-Bayadh a été entamée récemment par des experts d'un bureau d'études français “Sogreah”, apprend-on de la direction de l'hydraulique de la wilaya. Ces techniciens, précise-t-on, ont commencé leurs travaux par la collecte des données préliminaires sur ce site qui s'étend sur 40 000 km2, englobant les wilayas de Sidi Bel Abbès, Tiaret, Saïda et El-Bayadh. L'accent a été mis particulièrement sur les capacités hydriques souterraines et les moyens à mettre en place pour la préservation de cette nappe phréatique contre toute forme d'exploitation ou forage illicites. Selon la direction de l'hydraulique, les informations concernant cette étendue d'eau limitent l'exploitation des ressources de Chott Echergui à un débit ne dépassant pas 1,7 m3/seconde, dans le souci de préserver la nappe. Il s'est avéré, par contre, que ce débit a été largement dépassé sans pour autant constituer une quelconque menace pour les réserves en eau, estime-t-on à la direction locale de l'hydraulique avant d'ajouter que "c'est d'ailleurs pour cette raison que l'Agence nationale des ressources en eaux (ANRE) a fait appel à ce bureau d'études, qui possède une expérience dans ce domaine". Il est question, tout d'abord, d'évaluer les capacités de stockage des ressources hydriques souterraines, ainsi que le restant des volumes pouvant être exploité sans porter préjudice aux réserves de Chott Echergui. Ceci a pour objectif, explique-t-on, de satisfaire les besoins en eau de la wilaya qui reçoit, actuellement, un débit de 386 l/s et ambitionne à un quota supplémentaire de 1 000l/s pour couvrir les besoins de ses habitants. Les experts du bureau d'études français comptent se rendre dans quatre wilayas concernées et celle de Naâma afin de déterminer les limites géographiques de ce Chott. Une carte géotechnique sera élaborée et transmise au ministère des Ressources en eaux. Cette carte constituera, précise-t-on, une référence pour la répartition des capacités d'exploitation entre ces wilayas dans le cadre d'une stratégie visant la protection de cette nappe.