Travaux n S?étalant sur 1 878 kilomètres à travers les wilayas de Mascara, Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbes et Oran, la grande sebkha d'Oran est une étendue d?eau et un couloir de passage et de nidification pour les oiseaux migrateurs. Ce plan d'eau, qui a toujours revêtu une importance capitale, a fait l'objet de plusieurs études et projets visant son assainissement et son aménagement. Le directeur de l'agence du bassin hydrographique Oran-Chott Chergui, chargée du suivi de ce projet, a indiqué que la sebkha constitue un système écologique équilibré qui nécessite un aménagement élaboré dans le cadre d'un plan intégré. Cette étendue d'eau, qui couvre une superficie de 298 km2, est considérée comme le plus grand lac salé de la région ouest du pays. Actuellement, elle emmagasine une moyenne annuelle d'environ 140 millions de mètres cubes d'eau de pluie. L'étude confiée au bureau français la Sogreah, finalisée en une année, prévoit l'élaboration d'un programme d'aménagement intégré de la sebkha. Le ministère des Ressources en eau présentera, le mois prochain, les grandes lignes du programme aux responsables des secteurs concernés dans les wilayas d'Oran et de Aïn Témouchent. Cette initiative vise à recueillir leurs suggestions et leurs avis sur les étapes déjà entamées du programme, note la même source. Le programme d'aménagement et de revalorisation de la sebkha prévoit 19 projets, parmi lesquels la réalisation d'un plan régional d'aménagement du territoire, d'une route reliant Oued Tlelat (Oran) à la localité de Hassi El-Ghella dans la wilaya de Aïn Témouchent ainsi que la création d'une zone industrielle rattachée à la commune de Tafraoui. 9 projets sont prévus pour le secteur de l'hydraulique, parmi lesquels la réalisation de 5 stations d'épuration des eaux usées, 2 retenues collinaires, ainsi que la création d'un périmètre irrigué. Une étude hydrogéologique complémentaire permettra d'évaluer les réserves d'eaux souterraines de la plaine de la M?leta qui chevauche les wilayas d'Oran et Aïn Témouchent, note la même source. La sebkha, qui constitue un couloir de passage et une aire de nidification des oiseaux migrateurs, nécessite une prise en charge immédiate pour ne pas compromettre son équilibre écologique. L'étendue de la sebkha, contrairement aux idées reçues, est stable et ne connaît pas d'extension comme l'ont confirmé les photos prises par les satellites en 1975 et celles réalisées par Alsat 1 en 2003, ajoute la même source.