La wilaya de M'sila s'attelle actuellement à l'intensification de ses ouvrages hydrauliques de mobilisation des eaux superficielles dont le volume annuelle atteint 320 millions de m3. Selon l'administration de l'hydraulique, ces actions viseraient à rattraper les retards mis dans la mobilisation des ressources hydriques superficielles assurées actuellement par seulement quelques retenues et l'unique barrage dans la région, à savoir celui de Ksob qui irrigue 4.800 hectares. L'année 2009 devra connaître, selon la même source, l'exécution de diverses études relatives aux projets de cinq barrages à Dhekara, M'cif, Koudiet Benaïda, Soubla et Amejdel qui sont traversés par un réseau hydrographique déversant annuellement 150 millions de m3 vers chott El hodna. La réalisation de ces études a déjà dépassé le délai habituel d'une année, note la même source qui indique que cela répond au souci de réunir des donnés approfondies qui tiendront compte de tous les paramètres. Ces projets devront permettre durant la période s'étalant entre 2009 et 2014 d'augmenter la mobilisation des eaux superficielles à 150 millions de m3 contre 30 millions de m3 mobilisés actuellement dont 10 millions m3 par le barrage de Ksob, situé dans la commune de M'sila. La projection de ces actions vise notamment à faire face aux éventuels risques futurs liés à l'actuelle surexploitation des nappes d'eau souterraine notamment des champs captant du Hodna, Ain rich et de Oum Chouachi. Ce dernier champ a été récemment découvert près de la localité de Tarmount à 30 km au nord-ouest de la ville de M'sila. Jugée de moindres coûts et efforts, l'exploitation des eaux souterraines n'a pas cessé de prendre de l'ampleur dans cette wilaya au fil des décennies, relève la même source qui indique que l'exploitation actuelle de 400 forages, 12 stations de pompage et un réseau de transport pour l'alimentation en eau potable de la population de la wilaya avec en outre d'importants frais d'entretien et de consommation énergétique ne constitue pas pourtant une solution plus économique et fiable avec le temps. La même source souligne, par ailleurs, que parmi les facteurs ayant empêché la réalisation d'ouvrages de stockage de l'eau superficielle figure l'irrégularité des débits des oueds essentiellement saisonniers et très tributaires du niveau instable des précipitations annuelles. Un autre facteur décourageant a été la fragilité du sol des sites susceptibles d'abriter ces ouvrages, selon la même source qui cite l'exemple de la retenue de Fella dans la commune de Khtoti Sed El jir dont la digue n'a pas pu être terminée après trois ans de travaux en raison de la fragilité du site très érodable. Un autre exemple, ajoute cette source, est offert par la retenue de Bounasroun dans la commune de Dehahna qui n'a résisté que quelques mois après sa réception en 2004 cédant devant les flots suite à une brèche d'un demi mètre de diamètre creusée dans sa digue. L'absence de ressources financières est également soulignée par le même source qui relève que le barrage Soubla dont l'étude géotechnique est en cours, devra satisfaire les besoins en eau des agglomérations de l'est de la wilaya. L'entrée en phase d'exploitation du barrage de Koudiet Assardoune dans la wilaya voisine de Bouira devra contribuer à alimenter les populations du nord-ouest de M'sila sur l'axe Sidi Aïssa-Sidi Hajras. A moyen terme, l'exploitation de la nappe d'eau souterraine devra se poursuivre dans la wilaya dont le déficit en approvisionnement en eau potable a été ramené de 29 millions de m3 en 1999 et zéro actuellement, selon la direction de l'hydraulique qui fait état d'un réseau de 400 forages, 315 châteaux d'eau (171.590 m3) alimentant 270 agglomérations. R.T