"L'entreprise doit intégrer cette nouvelle donne dans sa stratégie de développement pour se préparer de la manière la plus optimale à cette échéance de l'entrée en vigueur du démantèlement tarifaire", a déclaré, M. Saïd Djellab, Directeur du suivi des accords régionaux commerciaux et de la coopération. D'ailleurs, il faut bien savoir qu'une journée d'information a eu lieu à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO) pour expliquer ce report. L'Algérie avait bien demandé des délais supplémentaires à l'Union européenne pour arriver à concrétiser cet accord concernant cette opération. Ainsi, et suite à d'âpres négociations l'Algérie a obtenu ce report et ce, dans le cadre de la Zone de libre-échange. Cette opportunité servira à l'entreprise locale pour sa mise à niveau avant l'entrée en vigueur du démantèlement tarifaire. Est-il tout aussi important de rappeler que les négociations entre l'Algérie et l'Union européenne ont été menées pendant deux années, période marquée par la tenue de huit sessions entre les experts des deux parties. M. Djellab a rappelé, d'ailleurs, que l'Algérie a présenté les arguments juridiques et économiques pour convaincre ses partenaires sur la crédibilité de sa requête axée sur l'identification de 1.058 produits jugés sensibles du point de vue économique, avant l'entame des consultations avec la partie européenne sur la base des dispositions juridiques de l'accord d'association. Et c'est ainsi qu'au terme de ces discussions, l'Algérie a obtenu le report de la zone de libre-échange avec un glissement de 2017 à 2020, et, par voie de conséquence, un gain en terme de protection tarifaire (taux de droits de douane) par rapport aux produits jugés sensibles. Pour revenir à cette journée d'information organisée à Oran, on signale, entre autres, que cette rencontre régionale fait partie d'une campagne d'information qui sera orientée dans une deuxième phase vers les différents pôles industriels du pays, conformément aux objectifs assignés en termes d'actions de proximité, a annoncé ce responsable. "Le cœur du sujet c'est que maintenant l'entreprise algérienne dispose de huit années de marge de protection durant laquelle elle doit se préparer à l'entrée en vigueur des démantèlements relatifs à la zone de libre-échange", a observé M. Djellab. Il a, en outre, rappelé, dans ce contexte, qu'une première rencontre à caractère national a été présidée par le ministre du Commerce le 28 août dernier à Alger, quelques jours avant la mise en œuvre du nouveau schéma de démantèlement le 1er septembre. La deuxième journée d'information, de dimension régionale (Est), s'est tenue à Sétif, tandis qu'une autre est prévue prochainement pour la région sud du pays. Enfin, il est important de rappeler que la mise en place de la zone de libre-échange, prévue en 2020 suite au report du démantèlement tarifaire défini par l'accord d'association algéro-européen, constitue "une nouvelle donne pour l'entreprise algérienne qui doit se préparer au mieux à cette échéance", a estimé M. Saïd Djellab.