Le président américain Barack Obama a affirmé, avant-hier, que le régime de Bachar Al-Assad devrait prendre fin pour que soit mis un terme aux souffrances de la population syrienne. L'avenir ne doit pas appartenir à un dictateur qui massacre son peuple, a lancé M. Obama dans un discours à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU. Il a estimé que le régime syrien devrait subir des sanctions s'il persistait à réprimer son opposition. S'il y a une cause qui doit susciter des protestations dans le monde aujourd'hui, c'est bien ce régime qui torture ses enfants et tire des roquettes dans les appartements, a-t-il ajouté. La communauté internationale, a-t-il dit, doit s'assurer que ce qui a commencé par des citoyens réclamant leurs droits ne se termine pas par un cycle de violences sectaires. Nous devons nous tenir aux côtés des Syriens qui ont une autre vision de leur pays, d'une Syrie unie dans laquelle les enfants n'aux ont rien à craindre de leur propre gouvernement et ou tous les Syriens aux ont leur mot à dire, les sunnites et les alaouites, les kurdes et les chrétiens, a encore déclaré M. Obama. Nous croyons que les Syriens qui adoptent cette vision auront la force et la légitimité nécessaires pour diriger leur pays. Pour ce faire, le président américain a préconisé des sanctions et des conséquences pour ceux qui persécutent et de l'aide et du soutien pour ceux qui travaillent au bien commun. Ban Ki-moon réclame une action internationale pour mettre fin à la guerre Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a réclamé, avant-hier, une action internationale pour faire cesser la guerre en Syrie, qui est actuellement "une calamité régionale avec des ramifications internationales". Dans son discours annuel prononcé à l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, Ban Ki-moon a affirmé qu'il sonnait l'alarme en raison de l'insécurité, des injustices, des inégalités et de l'intolérance dans beaucoup de pays. Braquant les projecteurs sur la Syrie, il a déclaré que "la communauté internationale ne devrait pas regarder dans une autre direction, alors que l'escalade de la violence" se poursuit dans ce pays. Ban Ki-moon a précisé que le conflit, qui dure depuis 18 mois, constitue une menace croissante pour la paix dans le monde qui demande toute l'attention du Conseil de sécurité de l'ONU, actuellement très divisé sur le sujet. Il a aussi exprimé sa "profonde préoccupation" concernant les violences qui se poursuivent en Afghanistan et au Congo, l'insurrection dans la région du Sahel, et l'impasse dangereuse dans le conflit israélo-palestinien. Deux attaques à la bombe à Damas Des attaques à la bombe ont eu lieu, hier, près du siège de l'état major à Damas, a annoncé, hier, le ministre syrien de l'Information Omrane Al-Zohbi. Selon lui, elles n'ont pas fait de victime. "Les explosions terroristes sont dues à deux bombes et il n'y a eu que des dégâts matériels", a indiqué le ministre, cité par la télévision syrienne. "Tous les dirigeants militaires et responsables de communication (au siège de l'état-major) vont bien", a-t-il ajouté. Du côté de l'opposition, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que deux "puissantes" explosions, à 15 minutes d'intervalle, ont visé le siège de l'état-major. Elles ont été suivies de brefs affrontements entre rebelles et forces de sécurité. "De grosses colonnes de fumée sont visibles et des vitres d'immeubles ont été brisées à des centaines de mètres du lieu" de l'explosion, a précisé le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, citant des militants sur place. L'ONG basée à Londres n'avance aucun bilan. Plusieurs attentats ont secoué la capitale depuis le début de la révolte contre Bachar Al-Assad lancée en mars 2011. Le Qatar appelle à une intervention militaire arabe De son côté, l'émir du Qatar, Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, a appelé, avant-hier, devant l'Assemblée générale de l'ONU à une intervention militaire de pays arabes en Syrie pour faire cesser le bain de sang. Constatant que tous les moyens avaient été employés en vain, il a préconisé que les pays arabes eux-mêmes interviennent conformément à leurs devoirs national, humanitaire, politique et militaire et fassent ce qu'il faut pour mettre fin au bain de sang en Syrie. L'émir a fait référence à un précédent, l'intervention décidée par la Ligue arabe au Liban en 1976 pour tenter de mettre un terme à la guerre civile libanaise. Cette initative avait été efficace et utile, a estimé l'émir. Une force arabe de dissuasion de 30 000 hommes composée majoritairement de troupes syriennes avait été envoyée au Liban en octobre 1976. Le Qatar soutient l'opposition syrienne au président Bachar Al-Assad. Un journaliste de la chaîne iranienne Press TV tué Un journaliste de la chaîne anglophone iranienne Press TV a été tué par un tireur embusqué et le chef du bureau de la télévision arabophone Al-Alam à Damas a été blessé, hier, dans la capitale syrienne, ont rapporté leurs employeurs. Le correspondant de Press TV Maya Nasser a été tué par un tir de sniper dans la capitale syrienne, annonce Press TV sur son site. Press TV et Al-Alam indiquent sur leur site que le chef de leur bureau à Damas Hussein Mortada, de nationalité libanaise, a été blessé par un tir dans le dos. Hussein Mortada et Maya Nasser ont été visés quand ils sont arrivés au siège de l'état-major syrien, visé dans la matinée par deux explosions, dans le centre de Damas.