La situation économique, sociale et politique héritée par le gouvernement de M. Sellal encourage toute prévision optimiste sur l'avenir du pays, notamment que le plan d'action présenté, mardi, par le Premier ministre devant les députés met l'accent sur les priorités à venir dans le cadre de la poursuite de l'application du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika .En affirmant que ce plan tire sa substance du programme du chef de l'Etat, M. Sellal est bien conscient de sa mission, puisque l'action gouvernementale s'appuie sur toutes les actions retenues dans le programme présidentiel. Cette approche définitionnelle est à la fois une référence sur les objectifs exacts à atteindre et comme ligne définie légitimement, dans la mesure où elle repose sur une détermination d'appartenance à une source de lien social, économique et politique et qui se rapporte aux attentes des populations. En annonçant que son exécutif ambitionne de faire de cet événement (le plan d'action) un grand moment de débat national, M. Sellal vise très certainement à redonner le sens de l'interaction entre le gouvernement et la société algérienne. Il s'agit de mettre de l'initiation à la nouvelle gouvernance et de mettre les ressources et les moyens nécessaires assez suffisants qui contribuent à développer des attitudes et des comportements susceptibles de favoriser l'optimisation de la poursuite de la réalisation du programme présidentiel, avec le concours de tous. Le concept de cette nouvelle démarche, au titre du plan d'action qui sera mis en application par le nouveau gouvernement, se conçoit comme un processus novateur dans une dynamique commune, une option politique dans les prescrits normatifs des principes socio-politiques. Elle se concrétise de fait par la volonté de tous pour l'intérêt général. Les grandes lignes de cette action future exposées aux députés se fondent, à première lecture, sur une " revisitation " des multiples approches conceptuelles de l'idée et d'une optique privilégiant la cohésion sociale et le développement socioéconomique du pays. Cette finalité, ainsi affirmée, est un message qui s'adresse à tous les Algériens afin qu'ils s'impliquent dans l'action des pouvoirs publics. Le Premier ministre compte sur l'adhésion de tous, surtout lorsqu'il déclare : " Nous disposons d'une accumulation de compétences inutilisées et parfois marginalisées qui ne demandent qu'à investir pour faire émerger notre pays. Nous n'avons pas le droit d'échouer, mais pour réussir nous avons la responsabilité de lever les obstacles ". A partir de ces propos, il est bien compris par l'opinion que l'un des objectifs prioritaires du moment est de construire une relation efficace avec tout le monde, tous les partenaires sociaux, économiques et tous les acteurs politiques qui adhérent à ce programme politique. Les considérations stratégiques concernant le poids et les motivations ayant présidé à l'élaboration de ce programme d'action ont tenu compte de toutes les données essentielles qui s'imposent pour " gagner " à développer les propres capacités matérielles et humaines du pays. Autrement dit, il s'agit de s'acquitter de la double tâche économique et sociale, en attendant le moment venu pour l'amendement de la loi fondamentale du pays. En définitive, ce sera l'attitude de la majorité parlementaire à l'égard de cet ambitieux plan d'action, qui décidera de son rapport de force au sein de la Nation. Sans doute, le FLN et le RND resteront à l'avant-garde dans la réussite de ce plan. Ce qui signifie que la marge de manœuvre, dont dispose M. Sellal pour assurer la continuité du programme présidentiel, sera très étroite.