Trois ans après la sortie de son film "Mascarades", le réalisateur franco-algérien, Lyes Salam, s'apprête à retourner derrière la caméra pour tourner son nouveau long métrage, "El Wahrani", dont le premier clap est prévu en mars prochain à Oran. Lors d'une visite de repérages à Oran, le réalisateur a indiqué que son nouveau film, d'une durée de deux heures, est "une histoire 100% oranaise qui s'étale sur trois décennies qui ont suivi l'indépendance du pays". "Il s'agit d'une fresque sur l'amitié de deux hommes qui se retrouvent après la guerre, l'un, membre d'une délégation du FLN ayant sillonné le monde pour plaider la cause nationale, et l'autre, combattant de l'ALN, revenu après cinq ans passés au maquis", résume le réalisateur, par ailleurs scénariste du film. L'histoire qui commence en 1962 et s'achève en 1988, la veille des évènements d'octobre, retrace le parcours des deux amis et leur évolution dans "une Algérie victorieuse, pleine de rêves et de promesses". A travers cette fresque, Lyes Salem abordera des questions d'ordre identitaire auxquelles il tente d'apporter des réponses, notamment par un personnage-clé dans l'histoire, un enfant né d'un viol commis par un soldat français sur l'épouse de l'un des deux personnages. Il se trouve face à un dilemme : l'enfant qu'il a adopté va-t-il connaître un jour la vérité ? Sur le choix de la ville d'Oran, le cinéaste a expliqué que la capitale de l'ouest du pays a toujours été une ville cosmopolite et ouverte qui a abrité des identités diverses et variées. Le casting du film sera lancé dans les quelques semaines à venir. D'ores et déjà, les deux comédiens devant camper les deux principaux rôles ont été choisis. Il s'agit du jeune réalisateur-acteur Khaled Benaissa et l'auteur-réalisateur du film, Lyes Salem, qui, tel qu'il le réclame, "écrit des films dans lesquels il joue". Il récidive l'expérience de "Mascarades", film qui a connu un succès national et international, dans lequel il a joué le rôle de Mounir, le frère de Rym, jeune fille atteinte de narcolepsie