L'agence d'informations économiques et financières Bloomberg a indiqué, lundi dernier, que l'Algérie sera le troisième plus gros investisseur dans le secteur de l'énergie de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) au cours des cinq prochaines années. "Avec un montant de 71 milliards de dollars de dépenses prévues dans le secteur de l'énergie sur la période 2013-2017'', l'Algérie devra se classer en troisième position après l'Arabie saoudite avec 165 milliards de dollars d'investissements prévus et les Emirats arabes unis avec 107 milliards de dollars, précise Bloomberg citant la société arabe des investissements pétroliers APICORP, dépendant de l'OPAEP. Sur cette période quinquennale à venir, l'Algérie devancera respectivement, en termes de montant d'investissements, l'Iran, l'Irak et le Qatar sur une liste de 19 pays producteurs de la région. L'on apprend par ailleurs que l'enveloppe financière totale des investissements, qui sera engagée par les pays producteurs de pétrole de la région MENA dans le secteur énergétique, devrait atteindre 740 milliards de dollars sur la période 2013-2017. Bloomberg explique que la hausse des prix du pétrole permettra aux pays producteurs de cette région de reprendre les projets qui ont été retardés durant la grave crise financière mondiale de 2009. Les pays de la région peuvent financer leurs projets par leurs propres fonds aussi longtemps que le panier de bruts de l'OPEP restera à plus de 100 dollars le baril, selon la même source qui précise que ce panier était à près de 107 dollars la semaine dernière. L'analyse poursuit que contrairement aux investissements pétroliers, ''les projets de gaz naturel à vocation exportatrice font face à des incertitudes sur le marché du fait que les prix internationaux du gaz ont fortement dévié de la parité du pétrole, et se caractérisent par des divergences entre les marchés régionaux''. Et c'est ainsi qu'il est avancé que les prix du gaz naturel vont évoluer entre 3 et 5 dollars/MBtu dans les marchés où abondent les approvisionnements internes, et entre 12 et 15 dollars/MBtu sur les marchés dépendant des importations relevant des contrats à long terme. Il est également souligné que le contexte immédiat des investissements prévus au MENA est représenté par les bouleversements politiques et sociaux qu'ont connus certains pays de la région, et par la perception négative qu'ils ont suscitée pour l'investissement. En dépit d'une faiblesse de l'économie mondiale et la baisse de la demande de pétrole, il est supposé que l'OPEP sera en mesure de maintenir la valeur de son panier de bruts au prix d'équilibre budgétaire situé à 100 dollars.