Le 1er Salon national du miel s'est ouvert jeudi dernier, au palais de la Culture de Constantine donnant lieu à une riche exposition du produit de la ruche et de ses dérivés qui a drainé une foule très nombreuse. Une trentaine d'apiculteurs venus de 10 wilayas du pays participent à cette manifestation, d'une durée de cinq jours, initiée par la Direction des services agricoles, en collaboration avec la Chambre de l'agriculture. Selon le directeur des services agricoles, la manifestation se veut une "vitrine sur les vertus nutritives, diététiques et thérapeutiques des produits de l'abeille". Des échantillons de miels de bruyère-lavande, d'eucalyptus, d'oranger, de romarin, de sainfoin, du jujubier, de carottes sauvages et d'euphorbes ornent les stands dressés sur l'esplanade du palais de la Culture, suscitant autant d'intérêt que de curiosité chez les visiteurs. Offrir une opportunité aux apiculteurs d'échanger leurs expériences et œuvrer à généraliser l'élevage des abeilles, notamment dans les régions propices où croissent les plantes mellifères, est l'autre objectif de ce Salon, a indiqué, de son côté, M. Ahmed Lamour, président de l'association des apiculteurs de la wilaya de Constantine. M. Mohamed Hamzaoui, président de l'association de développement de l'apiculture de Blida a, quant à lui, soutenu que la profession doit donner lieu, pour se développer davantage, à une meilleure organisation des apiculteurs et à la protection des plantes dont l'abeille est friande. Pour cet apiculteur de la ville des Roses, la profession requiert des liens plus étroits entre l'arboriculteur et l'apiculteur appelés à travailler ensemble pour élaborer une stratégie commune de sauvegarde et de protection des essaims menacés, notamment, par la pollution, l'utilisation de fertilisants en période de floraison, l'avancée du béton, la déforestation et les incendies. M. Nadir Belbakri, ingénieur en biologie à l'université Mentouri de Constantine, souhaitant la création d'un institut d'apiculture dans la région de Constantine, a fait état de la baisse de production nationale de miel estimée, cette année, à quelque 20 000 tonnes seulement, ce qui explique le coût élevé de cette substance sur le marché.