Nul ne peut se lasser de la douceur du miel. Cela se confirme à Alger où se tient la deuxième expo-vente de miel et des produits de la ruche. En effet, la manifestation qui devrait baisser rideau avant hier, s'est finalement prolongée jusqu'au 31 juillet. «Sous l'insistance des visiteurs, la volonté des apiculteurs et l'accord des autorités locales, nous avons décidé de prolonger le délai de cette exposition». Pendant cette période et malgré la chaleur caniculaire, les exposants ont fait découvrir aux visiteurs «les miracles du miel», indique M. Lakehal, président de la Fédération nationale des apiculteurs. Les apiculteurs, tous des professionnels, sont venus de Tipasa, Bouira, Blida, Boumerdès, Ghardaïa, Tizi Ouzou et Constantine pour promouvoir miel, pollen, propolis et gelée royale. Pour Mourad Benlakehal, gérant d'une exploitation apicole de 400 ruches, «l'objectif de cette foire est de rapprocher le consommateur du producteur et également de vulgariser les bienfaits du miel et ses effets sur la santé». Les apiculteurs de Tizi Ouzou proposent un grand choix de miel : du miel de sainfoin, de montagne, d'oranger, de jujubier, de lavande et de forêt. On peut également découvrir du miel d'eucalyptus, de romarin, de fleurs, de thym… Chaque miel a son propre goût et sa propre couleur. Ils estiment que la promotion du miel «doit se faire tout au long de l'année et à travers tout le territoire». Mais tout n'est pas rose dans le monde des abeilles. Beaucoup d'apiculteurs ont évoqué avec inquiétude les effets néfastes des pesticides utilisés dans le traitement chimique des vergers, la déforestation et le problème de la commercialisation et l'exportation du miel lorsqu'il y a un excédent de production. «L'Etat doit prendre en charge ce dernier volet», estime M. Lakehal. Les professionnels du miel de Boumerdès, ont mesuré les contraintes qui handicapent la commercialisation et même l'exportation. Ils ont résumé la situation en quelques obstacles à savoir la concurrence déloyale du miel impur, présent en abondance sur le marché, à la déforestation consécutive aux incendies qui dévastent la faune et la flore. Ils dénoncent également les retards injustifiés dans la livraison des produits de traitements, la fiscalité lourde et contraignante et l'absence de réseau de commercialisation.