Les cours du pétrole ont terminé la séance quasi stables, avant-hier, dans un marché inquiet pour la demande en brut et prudent alors que les dirigeants de l'Union européenne (UE) se réunissaient à Bruxelles pour un sommet de deux jours. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a lâché 2 cents à 92,10 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les cours du pétrole qui avaient ouvert en baisse, sont ensuite partis dans le vert, dans le sillage de Wall Street, a remarqué David Bouckhout, de TD Securities, avant de terminer la séance sur une note indécise. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 112,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 82 cents par rapport à la clôture de la veille. Les courtiers étaient notamment tournés vers un sommet européen de deux jours qui s'est ouvert, avant-hier soir, et les poussait à la prudence, selon Phil Flynn, de Price Futures Group. L'une des questions qui attiraient notamment l'attention des opérateurs était celle d'une demande d'aide financière de la part de l'Espagne à l'Europe, attendue avec impatience par les marchés financiers. Bien que les dirigeants s'attachent à abaisser les attentes de toute annonce majeure lors de cette réunion, la baisse de ses taux d'emprunt souverain sur le marché obligataire (avant-hier) a montré que les courtiers espèrent ne pas être déçus, a noté M. Flynn. Par ailleurs, cette frilosité se traduisait par un léger renchérissement du dollar sur le marché des changes, le billet vert étant considéré comme une devise moins risquée. Or, la hausse de la monnaie américaine pénalisait les achats d'or noir libellés en dollars, les rendant moins attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises.En outre, des chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage moins bons que prévu aux Etats-Unis, de mauvais augure pour la reprise économique et la demande en brut, ont pesé sur le marché, a noté Timothy Evans, de Citi. Enfin, la publication, avant-hier, d'une batterie d'indicateurs chinois n'a pas eu l'effet stimulant escompté par le marché, a noté Matt Smith de Schneider Electric. Des chiffres de ventes au détail et de production industrielle meilleurs qu'attendu, avec un Produit intérieur brut (PIB) en ligne avec les attentes (croissant de 7,4% en rythme annuel) n'ont pas semblé suffisants pour ressusciter le marché, a continué M. Smith. Le brut se replit en Asie, à cause des réserves de brut US Les cours du pétrole s'affichaient en repli, dans les échanges matinaux en Asie, affaiblis par une hausse plus forte qu'attendu des réserves hebdomadaires américaines de brut. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 10 cents à 92,02 dollars, dans les échanges matinaux. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perdait 2 cents à 113,20 dollars. "Les cours du brut se sont un peu repliés à cause des inquiétudes sur la demande de brut et les incertitudes sur l'économie", a déclaré Sanjeev Gupta, responsable de la branche gaz et pétrole en Asie/Pacifique du cabinet Ernst and Young. Le département américain de l'Energie (DoE) a fait état la veille d'une hausse de 2,9 millions de barils de brut lors de la semaine achevée le 12 octobre, un chiffre bien supérieur aux 1,3 million de barils prévus par les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.Les stocks des Etats-Unis, premier consommateur au monde de brut, sont suivis de près par le marché. Une hausse des stocks est le signe d'un ralentissement de la demande de pétrole.Mais les cours ont limité leurs pertes grâce aux bons chiffres sur l'immobilier américain publiés la veille: les mises en chantier de logements ont bondi aux Etats-Unis en septembre à leur plus haut niveau depuis le mois de juillet 2008, tout comme le nombre de permis de construire pour l'habitat délivrés par les autorités américaines.