Le président Barack Obama a été réélu, confortablement pour un second mandat en dépassant largement les 270 voix requises pour battre son rival républicain, Mitt Romney, qui a perdu quasiment tous les Swing states (Etats-pivots) déterminants dans les élections présidentielles américaines. Barack Obama a remporté 303 grands électeurs dans 26 Etats dont le District de Columbia, selon un décompte de des agences de Presse. Il menait dans un Etat qui compte 29 grands électeurs. Le président sortant a remporté 54.072.283 voix, soit 50% des votes. Mitt Romney a remporté 206 grands électeurs dans 24 Etats. Il a remporté 53.280.089 voix, soit 49% des voix. Les autres candidats n'ont remporté aucun grand électeur, avec 1.663.494 voix, soit 2% des votes. Ces résultats portent sur 86% des circonscriptions dépouillées (149.137 sur 174.047). Romney reconnait sa défaite, Obama assure que "le meilleur est à venir" Un peu plus de deux heures après l'annonce des résultats, le candidat républicain a reconnu sa défaite à l'élection présidentielle face au président sortant Barack Obama. Devant ses partisans réunis à son quartier général de Boston, il a souligné qu'il avait appelé son rival démocrate par téléphone pour reconnaître sa défaite, tout en ajoutant qu'il priait pour que le président Obama " réussisse à guider " le pays. De son côté, le président Barack Obama a déclaré devant ses partisans que le peuple américain s'était "ressaisi" et avait combattu la crise économique, assurant que "le meilleur est à venir". Applaudi de longues minutes par ses partisans réunis à Chicago, Barack Obama, élu pour un deuxième mandat de quatre ans, a salué son rival malheureux Mitt Romney qu'il souhaite rencontrer pour envisager de travailler ensemble: "Nous nous sommes affrontés intensément, mais c'est parce que nous aimons profondément ce pays". Le président démocrate, très sobre, a été accueilli par des tonnerres d'applaudissements lors de son arrivée sur la scène du Palais des congrès, accompagné de son épouse Michelle Obama et leurs filles Sasha et Malia. Les républicains gardent le contrôle de la Chambre basse Le président Obama reprend son chemin vers son bureau ovale de la Maison-Blanche avec une épine dans le pied suite à la victoire enregistrée par les républicains aux élections législatives leur permettant de garder le contrôle de la Chambre des représentants même si le Sénat reste dominé par les démocrates. Ce qui ne va pas faciliter la tâche du président pour faire passer ses futurs projets de lois face au blocage attendu des républicains, notamment pour les questions liées à la gestion de la dette, au déficit budgétaire et à la fiscalité. C'est que les Etats-Unis risquent un défaut de paiement si le plafond légal de leur dette publique n'est pas relevé avant fin décembre 2012. Fixée à 16.394 milliards de dollars, cette limite maximale de la dette fédérale devrait être atteinte d'ici à la fin de l'année alors qu'en cas de non relèvement du plafond, cela signifie que les Etats-Unis ne pourront pas payer les dettes arrivées à échéance ni régler certaines dépenses et devront, en conséquence, opérer des coupes budgétaires automatiques. Mais les républicains menacent de ne pas approuver un relèvement du plafond de la dette s'ils n'obtiennent pas, en retour, des coupes massives dans les dépenses publiques. Par ailleurs, un bras de fer s'annonce également sur la question des allégements de l'impôt sur le revenu adoptés sous la présidence de George W. Bush et qui arriveront à échéance à la fin décembre prochain. Le président Bouteflika félicite Obama Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a félicité, hier, le président américain Barack Obama pour sa réélection, réitérant sa disponibilité à renforcer les relations "fructueuses et prometteuses" entre l'Algérie et les Etats-Unis. "La confiance que le peuple américain vient de vous renouveler m'offre l'agréable occasion de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement algériens ainsi qu'en mon nom personnel, mes très chaleureuses félicitations auxquelles je joins mes vœux de plein succès dans la poursuite de votre mission au service du peuple américain", écrit le président Bouteflika dans son message. "C'est pour moi l'opportunité de vous dire mon entière disponibilité à renforcer les relations fructueuses et prometteuses existant entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique et à donner à notre dialogue stratégique une impulsion à même de conforter notre coopération dans tous les domaines", indique le chef de l'Etat. "Je me réjouis également de la qualité de notre concertation et des larges perspectives de coopération qu'elle ouvre dans le cadre d'une réponse solidaire de la communauté internationale aux grands défis auxquels elle fait face en matière de paix, de stabilité et de développement durable", souligne le président de la République. Pékin appelle à une coopération constructive De son côté, la Chine a félicité, hier, le président américain Barack Obama pour sa réélection, a annoncé un porte-parole de la diplomatie chinoise, selon lequel le président Hu Jintao et son Premier ministre Wen Jiabao lui ont adressé un message commun de félicitations. Dans une nouvelle époque historique, je souhaite que nos relations bilatérales fondées sur une coopération constructive franchissent un nouveau stade, a déclaré le président Hu Jintao dans ce message, selon le site du ministère chinois des Affaires étrangères. Hollande salue le choix d'une Amérique ouverte et solidaire Pour sa part, le président français François Hollande a félicité Barack Obama pour sa réélection à la Maison Blanche saluant le choix clair des Américains pour une Amérique ouverte et solidaire, pleinement engagée sur la scène internationale. Je vous adresse, au nom de tous les Français et en mon nom personnel, mes plus chaleureuses félicitations. C'est un moment important pour les Etats-Unis mais aussi pour le monde, déclare M. Hollande dans un communiqué de l'Elysée. Votre réélection est un choix clair en faveur d'une Amérique ouverte, solidaire, pleinement engagée sur la scène internationale et consciente des défis de notre planète : la paix, l'économie et l'environnement, ajoute le président français. L'UE veut affronter les "défis" avec Obama Félicitant la réélection d'Obama , l'UE a souhaité, hier, renforcer les liens bilatéraux avec les Etats-Unis " et "affronter ensemble les défis globaux, notamment en matière de sécurité et d'économie". Le premier à réagir a été le président du Conseil de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, qui s'est déclaré sur Twitter "très heureux" de la réélection du président Barack Obama. Puis M. Van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont publié un communiqué commun dans lequel ils ont adressé leurs "chaleureuses félicitations au président Obama pour sa réélection". Merkel salue leur coopération contre la crise financière La chancelière allemande Angela Merkel a tenu, hier, à saluer la victoire du président américain Barack Obama, tout en saluant leur bonne coopération pour surmonter la crise financière. Je vous félicite très chaleureusement pour votre réélection .Nous avons collaboré ces dernières années étroitement et amicalement. J'estime particulièrement nos nombreuses discussions en particulier pour surmonter la crise économique et financière mondiale, a-t-elle dit, selon un communiqué. Je me réjouis de pouvoir continuer cette coopération, afin que nos deux pays puissent surmonter ensemble côte à côte les importants défis en matière économique et de politique étrangère, a-t-elle déclaré. Mme Merkel a profité de son télégramme de félicitations pour lancer une invitation : Ce serait une joie de pouvoir vous accueillir bientôt à nouveau en Allemagne. Morsi, espère le renforcement de l'amitié avec Washington Le président égyptien Mohamed Morsi a félicité son homologue américain Barack Obama pour sa réélection, en souhaitant le renforcement de l'amitié entre l'Egypte et les Etats-Unis. M. Morsi espère le renforcement des relations d'amitié entre les deux pays pour servir leurs objectifs communs, à savoir la justice, la liberté et la paix, dans un télégramme de félicitations rendu public par les médias d'Etat. Après la chute du régime autoritaire de Hosni Moubarak en février 2011, l'Egypte reste le deuxième récipiendaire de l'aide extérieure américaine derrière Israël avec 1,5 milliard de dollars par an, surtout pour l'armée. M. Moubarak était l'un des principaux alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient. Washington a abordé avec prudence l'arrivée au pouvoir de M. Morsi, premier président islamiste et civil d'Egypte, craignant que les relations avec cet Etat arabe ne soient plus difficiles qu'avant la révolte populaire de début 2011.