La joie de la famille d'Obama après les résultats C'est la deuxième fois, après Bill Clinton, qu'un président démocrate parvient à enchaîner deux mandats consécutifs. La baraka d'Obama a finalement prévalu. Au bout d'une campagne électorale époustouflante et d'un scrutin «hitchcockien» le candidat président succède à lui-même. Remportant 26 Etats contre 24 et 303 votes de grands électeurs contre 206 pour son rival, Barack Obama a décroché le second et dernier sésame pour le bureau ovale. M.Obama a remporté l'écrasante majorité de ces Etats disputés, à l'exception de la Caroline du Nord (est). Sa victoire était assurée dès qu'il a empêché M.Romney de rafler l'Ohio (nord), le «Graal» des Etats-clés, selon les estimations des télévisions américaines. C'est la deuxième fois, après Bill Clinton, qu'un président démocrate parvient à enchaîner deux mandats consécutifs. Aux premières heures de la soirée de ce mardi «Election day», tous les pronostics donnaient Obama gagnant. D'ailleurs, tôt le matin, alors que le comptage des votes se poursuivait toujours, le candidat républicain Mitt Romney a reconnu sa défaite et félicité le vainqueur. Pour sa part, le président réélu a prononcé son discours de vainqueur ce mercredi matin. Il a félicité les électeurs et promis de mettre en oeuvre son programme, notamment dans les domaines de l'économie et de l'éducation. Le président réélu a affirmé devant ses partisans à Chicago que «pour les Etats-Unis d'Amérique, le meilleur (était) encore à venir» et félicité son rival Mitt Romney pour «sa campagne menée avec ardeur», avant de poursuivre: «Nous nous sommes battus ardemment mais seulement parce que nous aimons profondément ce pays et parce que nous nous soucions si fortement de son avenir», a lancé M.Obama. Après le «Yes we can» du premier mandat, Obama compte à travers son «forward» (en avant), passer à l'offensive et parachever les chantiers en stand-by, comme ceux de l'emploi, l'immigration, la croissance et certains dossiers internationaux, à l'image des foyers de tension dans le monde et la lutte antiterroriste. D'ailleurs, aussitôt réélu, Obama se rendra le 19 novembre en Birmanie où il doit rencontrer à Rangoon le président Thein Sein et la dirigeante de l'opposition, Aung San Suu Kyi. Il a remporté le scrutin à l'issue d'une campagne électorale difficile durant laquelle il a particulièrement été attaqué sur son bilan, notamment économique. Sur le plan législatif, le président s'attellera à gérer une cohabitation difficile avec les républicains qui ont réussi à conserver le contrôle de la Chambre des représentants. Il a également été critiqué sur sa politique étrangère, notamment une certaine complaisance à l'égard des groupes islamistes armés, après l'attaque de l'ambassade américaine en Libye. Il lui a été reproché également son attitude à l'égard de l'Iran, accusé par les Occidentaux de chercher à se doter de l'arme nucléaire. Barack Obama a répété à plusieurs reprises vouloir privilégier la voix du dialogue couplé à des sanctions onusiennes, alors que son adversaire républicain était clairement favorable à une intervention militaire, comme le souhaite notamment Israël. Cependant, la victoire d'Obama a été plus étroite qu'en 2008, lorsqu'il avait largement dominé John McCain: M.Romney a gagné deux Etats qui avaient été remportés il y a quatre ans par le démocrate, la Caroline du Nord (Sud-Est) et l'Indiana (Centre). Ce qui ne semble pas avoir échappé au président Obama qui lance un appel à tous les partis traditionnels pour travailler avec lui dans le seul et unique intérêt: celui des Etats-Unis. Les félicitations de Bouteflika Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a félicité, hier le président américain Barack Obama pour sa réélection, réitérant sa disponibilité à renforcer les relations «fructueuses et prometteuses» entre l'Algérie et les Etats-Unis. «La confiance que le peuple américain vient de vous renouveler m'offre l'agréable occasion de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement algériens ainsi qu'en mon nom personnel, mes très chaleureuses félicitations auxquelles je joins mes voeux de plein succès dans la poursuite de votre mission au service du peuple américain», écrit le Président Bouteflika dans son message. «C'est, pour moi, l'opportunité de vous dire mon entière disponibilité à renforcer les relations fructueuses et prometteuses existant entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique et à donner à notre dialogue stratégique une impulsion à même de conforter notre coopération dans tous les domaines», indique le chef de l'Etat. «Je me réjouis également de la qualité de notre concertation et des larges perspectives de coopération qu'elle ouvre dans le cadre d'une réponse solidaire de la communauté internationale aux grands défis auxquels elle fait face en matière de paix, de stabilité et de développement durable», souligne le président de la République.