L'Irak a signé, avant-hier, un contrat d'exploration pétrolière dans le sud du pays avec un consortium mené par le groupe pétrolier russe Bachneft, associé au britannique Premier Oil. Le bloc, baptisé bloc 12, s'étend sur 8 000 km2 dans le désert, à cheval sur les provinces de Mouthanna et de Najaf. Il pourrait receler du pétrole. Bachneft et Premier Oil percevront 5 dollars par baril d'équivalent pétrole. Un consortium, dont Bachneft faisait également partie, avait proposé 9,85 dollars lors d'enchères fin mai pour le bloc. Mais quelques jours plus tard, le groupe russe avait accepté le prix fixé par le ministère du Pétrole. Premier Oil l'avait rejoint pour former un consortium. Nous n'allons pas seulement extraire du pétrole, nous allons aussi trouver de nouvelles réserves, a indiqué Nikolaï Sereguine, directeur des projets internationaux au sein de Bachneft lors de la signature du contrat à Bagdad. Ce contrat représente une nouvelle étape dans les efforts entrepris par le ministère du Pétrole pour développer la production de pétrole et de gaz en Irak, a quant à lui estimé Dia Jafaar, directeur général de la société publique South Oil Company. L'Irak cherche actuellement à doper ses réserves en hydrocarbures et, dans le même temps, à se hisser dans le peloton de tête des producteurs mondiaux de gaz et de pétrole. Fort de réserves prouvées de 143,1 milliards de barils de pétrole et 3 200 milliards de mètres cubes de gaz naturel, l'Irak, dont la vaste majorité des recettes provient de l'exportation du pétrole, pourrait supplanter d'ici 2030 la Russie comme deuxième exportateur mondial de brut.