Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé avoir cédé une nouvelle part dans un bloc pétrolier terrestre dans le sud du Nigeria pour environ 400 millions de dollars. Shell, à travers sa filiale locale Shell Petroleum Development Company of Nigeria Limited, a finalisé la cession de sa part de 30% dans Oil Mining Lease 34 (OML 34) dans le delta du Niger à ND Western Limited, une compagnie locale, a indiqué le groupe dans un communiqué. Le montant de l'opération s'élève à environ 400 millions de dollars, environ 500 millions d'euros, a ajouté Shell. Le bloc OML 34 couvre une superficie de 950 kilomètres carrés et ses gisements produisent 15 000 barils de pétrole et près de 300 millions de pieds cube de gaz par jour. Cette cession, la septième concernant un bloc pétrolier terrestre de la compagnie dans le pays depuis 2010, s'inscrit dans le cadre de la stratégie du groupe et correspond à la volonté du gouvernement nigérian de renforcer le rôle des compagnies locales dans l'industrie pétrolière, a expliqué Shell. Parallèlement à la cession de cette part par Shell, le français Total et l'italien Agip (ENI) ont cédé leurs parts de 10% et 5% dans ce bloc à ND Western Limited, conférant à ce dernier une part de 45%. Lundi, le géant anglo-néerlandais avait déjà annoncé la cession de 30% dans le permis Oil Mining Lease (OML) 40, toujours dans le delta du Niger, à Elcrest Exploration and Production Nigeria Limited, un consortium comprenant la société basée en Ecosse Eland Oil and Gas et le groupe nigérian Starcrest. Selon les analystes, Shell paraît vouloir se recentrer sur l'exploitation offshore, où les risques de sabotages et d'attaques par des activistes armés qui réclament un meilleur partage des richesses sont moins élevés, délaissant l'exploitation de blocs terrestres. Le Nigeria, plus important producteur de brut en Afrique, exporte plus de deux millions de barils de brut par jour.