Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr), a indiqué , hier, que la campagne de récolte des dattes 2012/2013 se déroule dans de bonnes conditions, et que les premières évaluations réalisées par les professionnels, les experts et techniciens de la filière phoenicicole confirment l'amorce d'une dynamique de croissance positive tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Selon le communiqué ministériel, il est ainsi prévu, pour la campagne en cours, une production de 8.5 millions de quintaux de dattes, contre 7.8 millions de quintaux de dattes lors de la campagne 2010-2011 et 6.5 millions de quintaux réalisés en 2009-201, soulignant que jusqu'au 11 novembre 2012, les quantités récoltées sont évaluées à 3.3 millions de quintaux, ce qui représente 41% des prévisions de production. Dans le cadre des contrats de performance signés avec les wilayas du pays, couvrant la période 2009-2014, il est prévu un objectif de production de 9 millions de quintaux dont un tiers en Deglet Nour, contre une production annuelle moyenne (2004-2008) de 5 millions de quintaux, toutes variétés confondues, lit-on dans ce document. La palmeraie algérienne se caractérise actuellement par une superficie totale de 170 000 hectares contre 165 000 en 2008, ce qui représente 18.7 millions de palmiers, lit-on également dans ce document. La filière compte plus de 90 000 phoeniciculteurs et génère 128 000 emplois permanents, note le Madr. Cette l'augmentation notable de la production s'explique par la mise en œuvre, dans le cadre de la politique du Renouveau agricole et rural, de mesures organisationnelles, techniques et d'accompagnement économiques partagés avec les professionnels de la filière, Ces mesures s'articulent notamment autour de la mise en place du Comité interprofessionnel de la filière dattes, l'élargissement du crédit R'fig aux opérateurs de la filière dattes ,a mise en place de l'indication géographique " Deglet Nour de Tolga " au profit de l'association des producteurs comprenant 10 communes de la wilaya de Biskra ,l'amélioration des programmes d'appui technique et de protection phytosanitaire, et enfin, l'amélioration des conduites culturales et le développement de la pratique d'ensachage dans les régions des Zibans et de Oued Ghir. Ces actions sont réalisées par les services techniques de l'Institut National de la Recherche Agronomique d'Algérie (INRAA) et Institut Technique de Développement de l'Agriculture Saharienne (ITDAS) avec les directions des services agricoles (DSA) et les Chambres d'agriculture des wilayas (CAW) concernées en collaboration avec l'Institut national de la Protection des végétaux (INPV) et l'Institut national de la vulgarisation agricole (INVA), souligne le département de Rachid Benaïssa. 76 336 tonnes de dattes exportéEs en 2011 Selon la même source, et d'après les statistiques fournies des services phytosanitaires, en 2011, l'Algérie a exporté 76 336 tonnes de dattes, (dont 49 096 tonnes de dattes sèches et 27 240 de dattes fraîches) ; contre 53 162 tonnes de dattes en 2010, (dont 40 940 de dattes sèches et 12 222 de dattes fraîches). Ces exportations incluent aussi bien le produit facturé que celui échangé dans le cadre de l'opération de troc avec notamment le Mali, le Niger… Cette opération (le troc), faut-il le préciser, est réglementée. Notons, à ce titre, que les pouvoirs publics ont mis en place des mesures d'encouragement et incitatives pour booster l'exportation des dattes, à travers l'octroi de primes d'incitation à l'exportation de l'ordre de 5 Da/kg pour les dattes en vrac (dattes naturelles ayant subi les opérations de désinsectisation, tirage et mise en boîte), et 8 DA/kg pour les dattes conditionnées ainsi que le soutien à la création d'unités de conditionnement de fruits et légumes destinés à l'exportation, a-t-on encore précisé.