Les responsables du ministère des Ressources en eau et les représentants des entreprises européennes qui ont soumissionné pour le projet de la gestion déléguée des villes d'Oran, Annaba et Constantine se sont rencontrés hier matin au siège de l'ADE pour l'ouverture des plis relatifs aux offres financières. La commission de l'ouverture des plis a retenu trois entreprises, à savoir, SAUR international (France), AGBAR (Espagne) et Delson Wasser (Allemagne). Les entreprises intéressées et présélectionnées étaient au nombre de six. Le jury a ainsi rejeté les offres techniques de la Société des eaux de Marseille, Veolea Water (France) et Amga (Italie). " En raison de non obtention de la note requise de 70 points sur 100 pour la première entreprise et de non conformité aux exigences du dossier d'appel d'offres, pour les deux autres ", estime le jury. L'opération d'ouverture des plis laisse clairement entrevoir une course rudement serrée entre l'entreprise espagnole AGBAR Water, et la française SAUR. Celles-ci sont les seules à être maintenues pour la gestion déléguée des Villes d'Oran et de Constantine. Alors, que pour la ville de Annaba, le même géant français, SAUR, continue de faire concurrence à l'entreprise Gelson Wasser, l'autre géant germanique. Les sociétés qui auront la tâche d'assurer cette gestion déléguée de ces trois villes et qui porte, entre autres, sur les volets de la distribution des eaux ainsi que la maintenance des infrastructures hydrauliques, ont détaillé dans leur offres les totaux des prestations qu'ils proposent. Elles seront connues à l'issue de l'examen de la commission des études technico- financières qui rendra les résultats définitifs, incessamment. Après quoi, indique M. Mohamed Dadou, le directeur adjoint de l'ADE, une SPA de droit algérien sera créée pour entamer les travaux, début de l'année prochaine. Concernant les plis financiers, AGBAR fait ressortir, par exemple, des totaux de 41 623 000 Euros pour la gestion déléguée de la ville d'Oran, 42 361 000 pour la ville de Constantine. Pour la ville de Annaba, Gelson Wasser propose d'accomplir la tâche par la mobilisation d'un total de 14 millions d'euros, alors que son concurrent Saur, en y ajoutant des options de travail comme la réalisation du schéma directeur informatique, et l'exécution de l'enquête sur la satisfaction clientèle porte son total à 16 millions d'euros. Ainsi donc, AMGA, l'italienne, le groupe allemand Humburger- Wasserwerkel, les françaises Veolea Water, la Société des eaux de Marseille, Cascal Filiale Biwater et Saner International qui ont toutes postulé pour l'acquisition de ces marchés au début de l'année, ont été éjectées, dans les différentes étapes de la course. Au total, neuf entreprises se sont montrées intéressées par le projet. Elles représentent quatre nationalités, toutes européennes. Il y a lieu de préciser que la mission assignée à ces entreprises est la même que celle actuellement assumée par le groupe français Suez dans la capitale. L'entreprise qui sera sélectionnée est appelée à assurer une gestion déléguée de la distribution de l'eau potable, à effectuer l'évaluation de la distribution de l'eau potable et à opérer une mise à niveau technologique de l'entreprise l'Algérienne des eaux. Ce qui est quasiment certain, est que c'est la maîtrise de l'objectif réalisé par cette entreprise française Suez même qui aura incité les responsables au département des ressources en eau à opter pour cette option de gestion. Ces derniers sont désormais décidés à aller vers une gestion déléguée de l'eau dans toutes les grandes villes où le "prototype Suez" sera appliqué. Les bonnes performances de cette société française justifient en grande partie la nouvelle vision de la gestion des eaux et des infrastructures. Les trois entreprises en lice sont capable de faire autant, sinon, mieux au vu des moyens et savoir-faire dont elles disposent.