Pour les villes d'Oran, Annaba et Constantine, plusieurs entreprises étrangères ont soumissionné. En marge d'une visite effectuée hier dans la wilaya de Chlef, le ministre des Ressources en eau a annoncé que le démarrage de la gestion déléguée, au niveau des trois grandes métropoles du pays, à savoir Oran, Constantine et Annaba, va démarrer à la fin de l'année en cours. Le ministre a annoncé que cette même opération interviendra après l'ouverture des plis en septembre, tandis que les offres seront faites au mois d'août. L'installation des entreprises sélectionnées se fera, au plus tard, en novembre ou décembre pour donner ainsi le coup d'envoi officiel à l'opération. Le ministre, à l'entendre, veut coûte que coûte bannir l'ancien modèle de gestion à l'origine de plusieurs pertes commerciales et physiques. La même opération a démarré à Alger le 1er mars dernier, assurée, rappelons-le, par l'entreprise française Suez. Pour les villes d'Oran, Annaba et Constantine, plusieurs entreprises étrangères ont soumissionné. Il s'agit, entre autres, des grosses cylindrées européennes, à l'instar de Accor d'Espagne, les françaises Virolia et ASM de Marseille ainsi que des sociétés allemandes intéressées particulièrement par les villes de Constantine et Annaba. En tout cas, à en croire Abdelmalek Sellal, toutes les entreprises se sont présentées à son département pour retirer les cahiers des charges. Les meilleures offres seront ainsi connues en septembre, tandis que l'assistance technique devra être assurée par la Banque mondiale. Pour le cas d'Alger, Abdelmalek Sellal a récemment annoncé que les premiers fruits de la gestion déléguée de l'eau seront connus dans deux ans, s'appuyant sur les prévisions de Suez. Durant sa visite à Chlef, le ministre a inspecté les travaux du grand projet de la wilaya et qui consiste au transfert des eaux du barrage Sidi Yacoub vers Chlef, Ténès et Guelta. D'une capacité de 279 millions de m3, le barrage n'est actuellement qu'à 38 millions de m3. Le même taux s'avère aussi des plus faibles, même par rapport au volume annuel régularisé qui est de l'ordre de 98 millions de m3. Cette infrastructure hydraulique souffre d'un énorme problème d'envasement dû à l'absence d'un plan de correction torrentielle. Lequel projet de transfert devra sécuriser l'alimentation en eau potable pour quelque 280.000 habitants et irriguer le moyen et bas Chlef. Quant au deuxième grand projet, «achevé» en temps record et décidé afin de porter secours au Grand Oran, celui-ci consiste en le transfert des eaux du barrage Mardja vers Gargar qui alimente directement Oran. L'actuel volume de transfert est à hauteur de 40.000 m3/j. Il sera, selon le ministre, revu à la hausse en septembre pour atteindre les 80.000m3/j. Faut-il préciser que c'est grâce à Gargar que la ville d'Oran est alimentée quotidiennement en eau potable. Le taux d'alimentation est de 70% à partir de l'infrastructure hydraulique de Gargar.