L'Algérienne des eaux a procédé, hier, au sein de son siège sis à Kouba, à l'ouverture des plis pour la présélection des entreprises concernant le marché réalisation, exploitation et gestion du complexe de dessalement d'Oran. A cet effet, 15 entreprises ont retiré le cahier des charges. Quatre entreprises étrangères ont soumissionné en l'occurrence le groupement français Ondeo service, la société espagnole Madesa, la compagnie française générale des eaux OTV et enfin le groupement canadien S.N.C Lavallin. A l'ouverture des plis, la commission a remarqué que la société espagnole n'a pas respecté le critère de la langue car le cahier des charges devait être rédigé en français ce qui réduit ses chances d'être retenue. Le verdict sera prononcé après concertation des membres de la commission. Pour rappel, l'usine de dessalement d'Oran permettra à cette région d'augmenter ses réserves en eau étant donné qu'elle est conçue pour la production de 100.000 m3/jour. Le projet permettra la création d'une centaine de postes d'emploi ce qui ne peut être que bénéfique pour la population oranaise. A la fin de la séance, les responsables de la commission ont déclaré qu'après les journées d'information des soumissionnaires, qui seront organisées par la Banque mondiale en mars prochain, l'ouverture des plis financiers suivra. La particularité de ce projet est que c'est le premier ouvrage en Algérie qui sera réalisé selon le système built-operating-transfert (BOT) ou construire-exploiter-transférer, l'entreprise qui sera retenue verra son contrat étalé sur 25 ans renouvelable. Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau M.Aïssa Abdellaoui, a procédé, hier, à l'installation de la cellule de crise chargée du suivi du dossier eau du programme d'urgence. Plusieurs points sont inscrits dans ce programme, notamment, le renforcement de la production de l'eau par la réalisation de nouveaux forages, le captage de sources ainsi que l'acquisition de station monobloc de dessalement, la gestion adéquate de distribution par la rénovation et la réhabilitation de conduites d'adduction, la lutte contre les piquages illicites et enfin la sensibilisation des usagers de l'eau. Il faut noter que la cellule de crise est composée de représentants de plusieurs secteurs. Trois groupes de travail ont été créés, à savoir lutte contre les pratiques illicites, qualité, économie de l'eau et sensibilisation ainsi que le suivi du programme d'urgence.