La ligue arabe a accueilli favorablement mardi les résultats de la réunion d'Arusha (Tanzanie) ayant regroupé les représentants de huit factions d'opposition au Darfour sous l'égide de l'ONU et l'UA. Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général adjoint de la ligue arabe, M. Ahmed Benhoulei s'est dit mardi convaincu que l'approbation de la dernière résolution du Conseil de sécurité par le Soudan sur le déploiement d'une force hybride de maintien de la paix au Darfour a constitué le point de départ des pourparlers qui ont eu lieu à Arusha. Il a, par ailleurs, souligné la nécessité de mettre en application les accords conclus lors des précédentes rencontres notamment la cessation des actes de violence au Darfour, une des conditions pour rentrer en négociation avec le gouvernement soudanais dans trois mois qui suivent. Les huit factions rebelles du Darfour (opposition armée) étaient rentrés en négociation entre elles depuis vendredi à Arusha aboutissant à une plate-forme conjointe concernant le partage du pouvoir et la répartition des richesses. Même son de cloche du côté du gouvernement soudanais qui a salué, mardi, la signature à Arusha (Tanzanie) d'un accord entre huit factions rebelles du Darfour sur une plateforme commune de revendications en vue de négociations de paix avec Khartoum, rapportent des agences. "Le résultat des réunions d'Arusha est un pas important dans la préparation du processus politique au Darfour", a déclaré lors d'un point de presse, le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Moutref Siddik. L'accord des factions rebelles sur une position unifiée "marque la fin d'une étape et le début d'une nouvelle et le gouvernement ne peut qu'accueillir favorablement cette attitude", a-t-il souligné. M. Siddik a notamment déclaré que cet accord coupait court aux tentatives de certaines parties, de "promouvoir des initiatives qui ne servent que leurs propres intérêts et d'encourager la poursuite du conflit au Darfour". La réunion d'Arusha est la première à rassembler autant de chefs rebelles depuis l'accord de paix du Darfour signé en mai 2006 à Abuja (Nigeria) par une seule faction rebelle sur trois avec le gouvernement soudanais. Depuis, les deux autres groupes ont éclaté, la violence a augmenté et de nouvelles factions sont apparues. Le conflit du Darfour aurait fait, depuis son enclenchement en février de l'année 2003, quelque 200.000 morts et provoqué le déplacement de 2,5 millions d'autres, selon les chiffres des Nations unies, que Khartoum conteste en avançant un bilan de 9.000 morts.