GE Power & Water, ex-GE Energy, qui est toujours dans le creux de la vague, répondra en 2013 à l'appel d'offres passé par l'Etat algérien pour la réalisation d'un plan d'équipement de 8 gigawatts (GW), l'équivalent de près de 25 turbines à gaz. Des sources concordantes estiment que 2013 sera encore une " année très difficile pour GE Power & Water, plus connue dans le nord Franche-Comté sous le nom de GE Energy, (implanté à Belfort et Bourogne). En 2012, l'entreprise spécialisée dans la fabrication de turbines à gaz a été dans le creux de la vague au niveau de son plan de charges ". Mais GE Power & Water est resté très offensif sur le plan commercial dans l'espoir de sortir de ce cycle bas, lié en très grande partie à la crise économique mondiale. C'est la raison pour laquelle, indique-t-on, que Ricardo Cordoba, président de GE Power & Water pour les zones Europe et Afrique du Nord, a été de la délégation d'une trentaine de chefs d'entreprise qui ont accompagné, deux jours durant, François Hollande, président de la République, lors de sa visite en Algérie. " Ce marché algérien, Ricardo Cordoba le connaît bien. Il le reconnaît d'autant mieux que les relations d'affaires nouées avec le pays et GE Power et Water existent depuis une bonne quarantaine d'années. En quatre décennies, GE Power & Water a fourni à l'Algérie 60 % des turbines à gaz qui équipent les centrales de ce pays ", précise-t-on. GE Power & Water s'est, de ce fait, doté d'un bureau à Alger en charge des questions liées au secteur énergie. GE n'a négligé aucune piste en Algérie. Les développements ont été tels au fil des années, toutes activités confondues, que le groupe compte quelque 400 collaborateurs sur l'autre rive de la Méditerranée. Une partie de ces collaborateurs travaille avec Algeco à la réparation de la turbine à gaz. Le groupe forme, par ailleurs, un certain nombre d'ingénieurs et de techniciens pour la compagnie Sonelgaz. Par ailleurs, selon l'agence d'informations économiques et financières Bloomberg (source du 8 octobre 2012), l'Algérie sera le troisième plus gros investisseur dans le secteur de l'énergie de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) au cours des cinq prochaines années. Avec un montant de 71 milliards de dollars de dépenses prévues dans le secteur de l'énergie sur la période 2013/2017, l'Algérie devrait occuper le troisième rang après l'Arabie saoudite (165 milliards de dollars d'investissements prévus). Et les Emirats arabes unis (107 milliards de dollars). L'Algérie devancera de ce fait en termes de montant d'investissements l'Iran, l'Irak et le Qatar sur une liste de 19 pays producteurs de la région.