Michel-Edouard Leclerc, président des centres E. Leclerc, et le numéro deux de Renault, Carlos Tavares, ont appelé à une accélération du déploiement sur tout le territoire des bornes de recharge pour voitures électriques, à l'occasion de l'annonce d'un partenariat national destiné à promouvoir la mobilité électrique. Ils ont annoncé le lancement en janvier du Z.E. Club des 50, qui doit unir dans chaque région un centre E. Leclerc et une concession Renault avec l'objectif de développer la mobilité électrique en France par le biais notamment du déploiement de bornes de recharge. A terme, les 500 adhérents E. Leclerc et les 500 concessionnaires Renault présents sur le territoire français sont appelés à s'y associer. Nous sommes prêts à mettre notre popularité, toute prétention mise à part , au service de ce grand projet de la mobilité sans rejet, a déclaré M. Leclerc. Nous souhaitons que tous les centres Leclerc de Bretagne, mais bien sûr aussi tous les centres Leclerc de France, je m'y engage, s'équipent en bornes électriques, a-t-il poursuivi. Mais, pour ce faire, Michel-Edouard Leclerc souhaite que les bornes électriques soient éligibles à la production de certificats d'économie d'énergie (CEE). Les vendeurs d'énergies sont soumis à une obligation de réalisation d'économies d'énergie. Ils peuvent amener leurs clients à en réaliser, en réaliser eux-mêmes dans leurs bâtiments ou installations ou encore acheter des CEE. Concrètement, notre société coopérative d'approvisionnement pétrolier (SIPLEC), astreinte à cette obligation, assurerait le financement (des installations de bornes, ndlr) pour tous nos adhérents, indique M. Leclerc dans un courrier adressé lundi au Premier ministre Jean-Marc Ayrault. En trois ans, la France pourrait ainsi se doter d'un maillage performant sur tout son territoire, assure l'homme d'affaires, estimant qu'une telle mesure, qui ne coûterait pas un euro à l'Etat, stimulerait l'ensemble de la distribution. Ce serait une façon particulièrement intelligente de développer le réseau, a jugé Carlos Tavares, directeur général délégué aux opérations du groupe Renault, soulignant la nécessité d'accélérer le développement du réseau et de l'infrastructure qui permet au client de charger son véhicule avec la fréquence et le confort nécessaire. Nous avons aujourd'hui 5 000 bornes de rechargement, ceci n'est pas suffisant et représente un handicap pour notre pays, a assuré l'industriel, dont le groupe dit avoir investi, avec son partenaire Nissan, plus de 4 milliards d'euros pour le développement de véhicules électriques. C'est un mouvement qui est irréversible, a souligné M. Tavares. Les deux hommes s'exprimaient devant le centre E. Leclerc de Pont-l'Abbé (Finistère), tout juste équipé de dix bornes électriques et à qui le constructeur français a remis, en avant-première, dix véhicules Zoe, qui se veut le futur modèle phare de sa gamme électrique.