Les dirigeants des monarchies arabes du Golfe ont sommé l'Iran de cesser immédiatement et définitivement ses ingérences dans leurs affaires internes à l'issue de leur sommet annuel, hier, à Manama. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a dit rejeter la poursuite des ingérences de l'Iran dans les affaires internes de ses membres, selon le texte du communiqué du sommet. Il a sommé l'Iran de cesser immédiatement et définitivement ces pratiques et toutes les mesures de nature à attiser les tensions et à menacer la sécurité et la stabilité de la région. Le CCG a dénoncé, dans ce contexte, la poursuite de l'occupation iranienne de trois îles des Emirats arabes unis dans le Golfe et déploré le refus de l'Iran de toute négociation ou arbitrage international sur ce différend. L'Iran affirme fréquemment sa souveraineté sur l'île d'Abou Moussa et les îlots de la grande et petite Tomb, revendiqués par les Emirats arabes unis. A propos du programme nucléaire iranien, le CCG a appelé Téhéran à coopérer pleinement avec l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA). Le Conseil a également demandé à l'Iran d'assurer la sécurité du réacteur de Bouchehr sur le Golfe de manière à éviter tout accident nucléaire. Les pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Koweït et Qatar) ont apporté dans le même contexte leur soutien au régime sunnite de Bahreïn confronté à une contestation de chiites, majoritaires dans le pays. L'Iran est soupçonné de favoriser en sous-main cette contestation, tout comme celle de la minorité chiite dans l'Est de l'Arabie saoudite.