L'Iran a rejeté hier les accusations d'ingérence dans les affaires intérieures de ses voisins arabes du Golfe, en estimant que ces derniers cherchaient à «détourner l'attention» des revendications de leur population. «La répétition de ces accusations ne changera pas les réalités de la région», a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast dans un communiqué. Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG, (réunissant Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar et Oman) ont sommé lundi Téhéran de cesser ses «ingérences» dans leurs affaires intérieures. L'Arabie Saoudite et Bahreïn notamment accusent l'Iran d'être derrière les troubles agitant depuis 2011 leurs populations chiites. Le CCG a également rituellement réaffirmé son soutien aux Emirats dans la dispute qui les oppose à l'Iran pour le contrôle de l'île d'Abou Moussa et de deux autres îlots à l'entrée du Golfe, occupés par les forces iraniennes depuis 1971. «Les accusations de ce genre sont anciennes et inutiles, elles sont motivées par le souci d'éviter de répondre aux revendications sociales de la population plutôt que par des réalités», a répondu M.Mehmanparast. Il a aussi rituellement réaffirmé que «les îles d'Abou Moussa et de la Petite et la Grande Tomb appartiennent à la République islamique et demeureront pour toujours iraniennes».