Plus de 750 marchés parallèles ont été éliminés jusqu'à présent, ce qui constitue "un nombre considérable", a indiqué le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, lors d'une conférence de presse, soulignant que "le rythme d'éradication de ces marchés a baissé en raison de l'épuisement des alternatives offertes aux jeunes concernés". A une question sur le retour de certains marchés informels, le ministre a dit que le gouvernement était déterminé à combattre ce phénomène. Et c'est dans ce même ordre d'idées, que le ministre a indiqué que l'opération d'éradication de ces marchés "s'accélèrera" à partir de la fin du premier trimestre 2013. L'aménagement de marchés de proximité et de marchés couverts est en cours de réalisation par des entreprises publiques, et seront mis à la disposition des jeunes afin qu'ils puissent exercer leurs activités commerciales. D'autre part, M. Benbada a annoncé que plus de 10.000 jeunes ont été réintégrés au niveau de nouveaux marchés et que 40.000 autres attendent d'être réintégrés. Concernant la réglementation du marché de gros, le ministre du Commerce a annoncé également que plusieurs marchés de gros des fruits et légumes seront réalisés en 2013 par une entreprise publique. Et à propos du transfert du marché de gros de Semmar vers un autre endroit, M. Benbada a affirmé que dans le cadre des négociations ayant regroupé les commerçants du marché et les représentants de la wilaya d'Alger, il a été convenu de transférer ces commerçants, progressivement, au cours du premier trimestre 2013 vers le marché d'El Harrach. Et au ministre de remarquer que cette alternative était insuffisante soulignant que des négociations étaient en cours avec la wilaya d'Alger pour l'obtention d'une assiette foncière afin que l'entreprise publique des marchés de gros puisse investir dans ce domaine. M. Benbada a ajouté dans ce cadre que le marché de Kharouba (W. Boumerdès) pourrait remplacer le marché de Semmar car se situant non loin de la capitale et à proximité de l'autoroute est-Ouest et de la rocade Zeralda-Boudouaou. Le projet est à l'étude avec la wilaya de Boumerdès pour l'aménagement du site, a précisé le ministre du Commerce. Au sujet des principaux amendements contenus dans le projet de loi amendant et complétant la loi 04-08 du 14 août 2004 relative aux conditions d'exercice des activités commerciales, adopté la semaine dernière en Conseil des ministres, M. Benbada a mis l'accent sur la baisse du nombre des délits et crimes liés à l'obtention du registre de commerce, de 14 à 6 , tout en veillant à réintégrer ceux qui ont été condamnés par la justice. Ainsi et d'après les statistiques avancées par le ministre, le nombre des dossiers rejetés pour des délits est de 5.125 durant les 10 premiers mois de l'année 2012. Enfin, concernant le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le ministre a indiqué que le dossier de l'Algérie était "complet" et que les "négociations se déroulent normalement" souhaitant que le "11ème round des négociations soit centré sur les questions importantes en suspens". Et à propos du commerce informel, il est très important de rappeler qu "au mois d'cortobre dernier le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait souligné, à Constantine, que la résorption du commerce informel n'est ni une opération "ponctuelle", ni un "coup de poing".Le ministre, qui présidait une réunion regroupant les walis de 15 wilayas de l'Est du pays, après avoir précisé que 70.613 intervenants au niveau du circuit du marché informel ont été recensés, a ajouté que les commerçants informels ont "réagi positivement" et que l'opération, pour laquelle le climat était "propice", se déroule sans incidents, d'autant, a-t-il indiqué, que les concernés savent qu'à court ou moyen terme "ils disposeront de moyens de remplacement pour poursuivre leurs activités". Un "choc psychologique" a été créé et une action dynamique est menée sur l'ensemble du territoire, a encore affirmé M. Ould Kablia, soulignant les mesures déjà prises "concomitamment avec cette opération de résorption du commerce informel", pour la réorganisation des activités commerciales, à travers le réaménagement d'espaces existants ou nouveaux. Les activités commerciales seront exercées dans des "espaces autorisés" et tous ces commerçants informels recevront au titre d'une première phase, pour justement les sortir de ce circuit, des "autorisations pour la pratique d'une activité commerciale". Ces mêmes commerçants pourront, dans une seconde phase, lorsque leur activité aura été bien "rodée" et que le nouveau mécanisme aura été bien mis en place, disposer d'un registre du commerce. Le ministre a également ajouté que pour tout cela, il existe des marchés de proximité envisagés de longue date et qui se réalisent dans tout le pays, ainsi que les locaux à usage commercial et professionnel réalisés dans le cadre de l'opération "100 locaux par commune". Enfin et à propos de cette formule, il a indiqué que les locaux en cours de réalisation, au nombre de 13.571, seront, après leur achèvement, "exclusivement réservés au redéploiement des commerçants informels". Il a également fait savoir que les 7.997 locaux non encore lancés pour, notamment, des problèmes de foncier, seront "annulés".