Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a affirmé que l'opération d'éradication des marchés informels se poursuivait. Plus de 750 marchés parallèles ont été éliminés jusqu'a présent, ce qui constitue en soi «un nombre considérable», a indiqué hier le ministre lors d'une conférence de presse, soulignant que «le rythme d'éradication de ces marchés a baissé en raison de l'épuisement des alternatives offertes aux jeunes concernés». L'opération «s'accélérera» à partir de la fin du premier trimestre 2013, à travers l'aménagement de marchés de proximité et de marchés couverts, en cours de réalisation par des entreprises publiques, qui seront mis à la disposition des jeunes afin qu'ils puissent exercer leurs activités commerciales. Il a en outre indiqué, dans le même contexte, que plus de 10 000 jeunes ont été réintégrés au niveau de nouveaux marchés et que 40 000 autres attendent de l'être. A une question sur le retour de certains marchés informels, le ministre a dit que le gouvernement était déterminé à combattre ce phénomène. Concernant les principaux amendements contenus dans le projet de loi amendant et complétant la loi 04-08 du 14 août 2004 relative aux conditions d'exercice des activités commerciales, adopté la semaine dernière par le Conseil des ministres, M. Benbada a mis l'accent sur la baisse du nombre des délits et crimes liés à l'obtention du registre du commerce, de 14 à 6, tout en veillant à réintégrer ceux qui ont été condamnés par la justice. Selon les statistiques avancées par le ministre, le nombre de dossiers rejetés pour des délits est de 5125 durant les 10 premiers mois de 2012. Concernant la réglementation des marchés de gros, le ministre a annoncé que plusieurs marchés de gros de fruits et légumes seront réalisés en 2013 par une entreprise publique. S'agissant du transfert du marché de gros de Semmar vers un autre endroit, M. Benbada a affirmé que dans le cadre des négociations ayant regroupé les commerçants qui y activent et les représentants de la wilaya d'Alger, il a été convenu de transférer ces commerçants, progressivement, au cours du premier trimestre 2013, vers le marché d'El Harrach. Il a estimé que cette alternative était insuffisante, soulignant que des négociations étaient en cours avec la wilaya d'Alger pour l'obtention d'une assiette foncière afin que l'entreprise publique des marchés de gros puisse investir dans ce domaine. M. Benbada a ajouté, dans ce cadre, que le marché de Kharouba (wilaya de Boumerdès) pourrait remplacer celui de Semmar car situé non loin de la capitale, à proximité de l'autoroute Est-Ouest et de la rocade Zéralda-Boudouaou. Le projet est à l'étude avec la wilaya de Boumerdès pour l'aménagement du site, a-t-il précisé.