La lutte contre les marchés informels en Algérie vient de révéler ses premiers résultats communiqués par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, à l'occasion d'une conférence de presse qu'il a animée dimanche à Alger. Mettant en avant la poursuite de l'éradication de toutes les activités liées au commerce informel, le représentant du gouvernement a indiqué que quelque 750 marchés parallèles ont été jusqu'à présent éliminés, ce qui constitue, à son avis, «un nombre considérable». Benbada reconnaîtra en outre sans ambages que s'il y a diminution de la cadence dans la mise à exécution de cette volonté d'en finir avec le commerce informel, cela est dû au manque d'alternative à offrir aux jeunes activant dans ce secteur. «Le rythme d'éradication de ces marchés a baissé en raison de l'épuisement des alternatives offertes aux jeunes concernés», a-t-il en effet soutenu. Il annoncera d'autre part que l'éradication des espaces du commerce informel sera en revanche plus rythmée dès le mois de mars. «L'éradication des marchés parallèles s'accélèrera à partir de la fin du premier trimestre 2013 à travers l'aménagement de marchés de proximité et de marchés couverts en cours de réalisation par des entreprises publiques et qui seront mis à la disposition des jeunes afin qu'ils puissent exercer leurs activités commerciales», a-t-il déclaré. Benabada a également annoncé la réintégration de quelque 10 000 jeunes au niveau des nouveaux marchés réglementés, tandis que 40 000 autres sont en attente de régularisation.
De nouveaux marchés de gros en 2013 Toujours pour cette nouvelle année 2013, le ministre du Commerce a annoncé que plusieurs marchés de gros des fruits et légumes seront réalisés par une entreprise publique. En attendant, le marché de gros de Semar sera transféré progressivement à El Harrach au cours de ce premier trimestre, a encore indiqué le ministre, précisant qu'il s'agit des termes d'un accord conclu dans le cadre des négociations ayant regroupé les commerçants du marché et les représentants de la wilaya d'Alger. Benbada semblait insatisfait d'une telle solution, lui qui a qualifié d'insuffisante l'alternative du transfert du marché de Semmar, ajoutant que «des négociations étaient en cours avec la wilaya d'Alger pour l'obtention d'une assiette foncière afin que l'entreprise publique des marchés de gros puisse investir dans ce domaine». Il n'a pas écarté la possibilité de voir le marché de Kherrouba de Boumerdès se substituer au marché de Semmar, arguant de son emplacement non loin de la capitale et à proximité de l'autoroute est-ouest et de la rocade Zéralda-Boudouaou. D'autre part, concernant les principaux amendements contenus dans le projet de loi amendant et complétant la loi 04-08 du 14 août 2004 relative aux conditions d'exercice des activités commerciales adopté la semaine dernière en Conseil des ministres, le conférencier a mis l'accent sur la baisse du nombre des délits et crimes liés à l'obtention du registre du commerce de 14 à 6, tout en veillant à réintégrer ceux qui ont été condamnés par la justice. Selon les statistiques avancées par le ministre, le nombre de dossiers rejetés pour des délits est de 5125 dossiers durant les 10 premiers mois de l'année 2012. Au sujet du processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale de commerce (OMC), il a indiqué que le dossier de l'Algérie était complet et que les négociations se déroulent normalement, souhaitant que le 11e round des négociations soit centré sur les questions importantes en suspens.