Le monde apparaît comme de plus en plus vulnérable en raison des risques liés à la crise financière et aux catastrophes naturelles, a averti, hier, le Forum économique mondial (WEF) dans son rapport 2013 sur les risques dans le monde, publié à Genève. Les risques liés à la crise financière qui perdure détournent l'attention du changement climatique, alors que les évènements météorologiques extrêmes sont en progression, écrivent les experts du WEF, qui organise chaque année fin janvier le célèbre Forum de Davos. Ce rapport est basé sur une enquête réalisée auprès de 1 000 experts et décideurs. Après une année 2012 marquée par l'ouragan Sandy et les inondations en Chine, les experts estiment que l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre est particulièrement inquiétante et dénoncent l'incapacité du monde à s'adapter aux changements climatiques, ce qui entraîne un risque environnemental dont les effets seront les plus marquants au cours de la prochaine décennie. Selon Lee Howell, directeur général du WEF et responsable du rapport, la résilience nationale vis-à-vis des risques mondiaux doit être une priorité. Les experts du WEF stigmatisent également un nouveau phénomène, les cyberincendies sauvages, provoqués sur la toile par des évènements tels qu'un film critique envers l'Islam sur YouTube et qui se traduisent par des émeutes. Dans un monde où le rôle traditionnel de gardiens que jouaient les médias perd de son importance, il faut s'interroger sur les moyens pour éteindre ces incendies, estime le WEF. Enfin, autre risque dénoncé en 2013 par le WEF, celui de la santé, marquée par une résistance grandissante aux antibiotiques, qui risque de porter le coup de grâce à nos systèmes d'assurance-santé exsangues. Toujours dans le monde de la santé, le WEF relève enfin la propagation des pandémies, favorisée par un monde hyper-connecté.