"Le nombre global des inscrits au fichier national des fraudeurs sur demande du ministère a atteint, en 2012, les 10 895", a annoncé, hier, à Alger, le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada. Animant une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de l'activité du contrôle économique et de la répression des fraudes de l'année écoulée, M. Benbada a indiqué que sur les 10 895 inscrits au Fichier national des fraudeurs, 9 449 ont été portés sur ce fichier pour non dépôt des comptes sociaux et 1 446 pour infraction aux règles des pratiques commerciales. Il a relevé toutefois le retrait de ce fichier de 2 314 commerçants après régularisation de leur situation. Plus de 15 000 sociétés d'importation pour la revente en l'état concernées par le renouvellement et la mise en conformité de leur registre de commerce n'ont pas, en outre, procédé à cette obligation et perdent ainsi leur statut de commerçant. "Sur les 35 518 sociétés concernées par le renouvellement et la mise en conformité du registre de commerce, 15 354 sociétés n'ont pas procédé à la prorogation de la validité de ce document", a-t-il précisé. En revanche, le nombre des sociétés concernées par l'opération de renouvellement du registre du commerce et ayant procédé à la prorogation de leur document, a atteint les 17 726, alors que 2 438 ont annulé leur registre de commerce. Pour ce qui est des commerçants étrangers, ils sont 959 à ne pas avoir procédé à la prorogation de la validité de leur registre du commerce sur les 1 802 inscrits, contre seulement 752 commerçants ayant renouvelé ce document. Un nouveau dispositif codifié par un arrêté ministériel de juin 2011 limite à deux années la validité du registre de commerce pour certaines activités commerciales (importation pour la revente en l'état et commerce de détail pour les commerçants étrangers) alors que ce document était auparavant délivré à vie. "Cette opération n'en est qu'à sa première phase et sera étendue à d'autres activités", a prévenu le ministre. Dans le cadre de la lutte contre la fraude, un fichier national des fraudeurs, recensant les auteurs d'infractions graves aux législations et réglementations fiscales, douanières, bancaires, financières, commerciales, ainsi que le défaut de dépôt légal des comptes sociaux, a été institué en vertu de la loi de finances complémentaire pour 2009. Ce fichier, mis au point par le ministère du Commerce en coordination avec les services du ministère des Finances, est devenu un mécanisme pour la répression de la fraude dans le domaine du commerce extérieur, sa mise au point et son organisation. Dans le cadre des opérations de l'assainissement du commerce extérieur menées en 2012 par les brigades de contrôle du ministère, 3 988 infractions à la législation commerciale ont été constatées sur les 7 996 interventions effectuées. "2 332 demandes d'inscription au fichier des fraudeurs ont été adressées aux autorités judiciaires en 2012", a indiqué M. Benbada, ajoutant que le chiffre d'affaires dissimulé est de 1,6 milliard DA. Un total de 51 469 sociétés n'ont pas procédé au dépôt légal de leurs comptes sociaux de l'exercice 2010 auprès du Centre national du registre du commerce, a encore fait savoir le ministre, soulignant que sur les 42 837 sociétés contrôlées 10 912 d'entre elles n'ont pas été localisées.