Tout en affirmant que le complexe gazier de Tiguentourine, à 40 km d'In Amenas, dans la wilaya d'Illizi n'a pas subi de dégâts importants lors de l'attaque perpétrée mercredi dernier par un groupe terroriste d'une trentaine d'éléments, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse, que vingt-neuf preneurs d'otages ont été éliminés et 3 capturés. En réalité le Premier ministre confirme bien les déclarations du ministre de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi qui avait affirmé dimanche dernier, lors d'une visite du complexe, que les dégâts ne sont pas importants. M. Yousfi a indiqué avoir constaté que les dégâts n'étaient "pas importants". "Une fois ces dégâts évalués, nous allons remplacer les équipements (endommagés)", a-t-il ajouté, précisant que ''les pertes ont été limitées grâce à l'intervention rapide des forces de l'ANP, mais aussi des travailleurs et cadres de Sonatrach, qui ont arrêté la production dès les premiers instants de l'attaque''. D'autre part, le Premier ministre a indiqué que trente-sept otages, dont un Algérien, ont été tués lors de l'attaque perpétrée par un groupe terroriste contre ce site gazier de Tiguentourine. Sept victimes parmi les 37 morts n'ont pas été encore identifiées, a-t-il précisé. Là, il est important de signaler que le site gazier de Tiguentourine employait 790 personnes dont 134 de 26 nationalités. Evoquant les terroristes, le Premier ministre indique qu'ils sont de 8 nationalités : algérienne, tunisienne, égyptienne, malienne, nigérienne, canadienne et mauritanienne. L'attaque terroriste a été planifiée depuis 2 mois et le groupe terroriste était conduit par Bencheneb Amine et venait du nord du Mali. Et justement à propos du Mali, M. Abdelmalek Sellal a affirmé que l'Algérie "n'enverra aucun soldat au Mali" et qu'"elle veille à protéger ses frontières". "L'Algérie travaille à protéger ses frontières et son territoire" a-t-il précisé avant d'indiquer que l'Algérie "encourage le dialogue entre les différentes parties pour trouver une solution à la crise malienne", en parallèle, a-t-il dit, avec l'action d'éradication du terrorisme et du crime sous toutes ses formes dans la région du Sahel. Evoquant l'ouverture de l'espace aérien algérien à l'aviation militaire française pour intervenir au Mali, le Premier ministre indique que c'est une "décision souveraine" de l'Etat algérien. "L'Algérie a pris cette décision en toute souveraineté en se conformant à la légalité internationale et aux décisions du Conseil de sécurité (de l'ONU) sur la situation au Mali", a-t-il affirmé lors de cette conférence de presse. M. Sellal a fait remarquer enfin que l'Algérie est un Etat souverain et n'accepterait "aucune pression venant de quelque partie que ce soit".