La Secrétaire générale adjointe de l'ONU aux affaires humanitaires, Valérie Amos, a annoncé, avant-hier, le versement de près de 100 millions de dollars pour des programmes humanitaires dont celui des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf (Algérie). Cette aide, a-t-elle précisé, sera allouée par le Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) afin de renforcer les urgences humanitaires les moins financées dans 12 pays. Selon elle, ces urgences concernent des crises touchant ''des millions de personnes dans le monde qui ont toujours besoin d'aide après que ces crises cessent de retenir l'attention des médias''. L'initiative du CERF, a-t-elle poursuivi, a pour objectif de minimiser les disparités de financement et de mettre en évidence les crises ''oubliées'' ou ''négligées'' telle que l'opération de soutien aux réfugiés sahraouis en Algérie. Les autres pays concernés par ces fonds sont l'Ethiopie, le Burundi, Djibouti, Erythrée, Ouganda, Libéria, Soudan, Haïti, Yémen, Afghanistan et la République populaire démocratique de Corée. ''Ces fonds serviront à sauver des vies. J'espère que les gouvernements et d'autres partenaires verseront des fonds supplémentaires pour aider les populations touchées par ces crises cachées'', a-t-elle insisté. Les pays ont été sélectionnés sur la base de leurs besoins sur le plan humanitaire et d'une analyse des niveaux de financement. Les fonds du CERF, administrés par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), seront alloués dans ces pays selon des priorités établies par les coordinateurs humanitaires résidents, en concertation avec les agences de l'ONU et leurs partenaires. Chaque année, un tiers des fonds du CERF est réservé aux crises sous-financées, afin de rétablir un équilibre dans la répartition de l'aide humanitaire dans le monde. Depuis 2006, un montant de 900 millions de dollars a été consacré par le CERF à des crises négligées dans 40 pays.