Le groupe japonais de services financiers Nomura a vu son bénéfice net progresser de 13% au troisième trimestre de son exercice 2012-2013, grâce à une meilleure tenue de ses activités centrales portées par une légère embellie de la conjoncture mondiale. Entre le 1er octobre et le 31 décembre, Nomura a dégagé un bénéfice net de 20,1 milliards de yens (163 millions d'euros au taux de change actuel). Son produit net bancaire a certes reculé de 4% à 389,1 milliards de yens, mais ce repli est dû à des activités annexes du groupe, a-t-il expliqué, comme l'immobilier. Les trois métiers centraux de Nomura (courtage de détail, gestion d'actifs et activités "de gros") ont en revanche chacun élevé leur produit net bancaire, a insisté le groupe. Le courtage de détail a profité de l'amélioration de l'humeur du marché en décembre, enregistrant une progression de 23% de ses ventes tirées par la demande en actions et produits financiers, a expliqué, jeudi dernier, le groupe dans un communiqué. Dans la gestion d'actifs, Nomura a entre autres enregistré une hausse de 2 400 milliards de yens des actifs sous sa gestion, contribuant à la hausse des profits brut d'exploitation de cette branche. Les activités "de gros" comprenant les opérations sur les marchés, le négoce et la banque d'investissement ont été les plus rentables, à la faveur de conditions financières quelque peu meilleures en fin d'année. Au cours des neuf premiers mois cumulés de l'exercice en cours (avril-décembre), le groupe est revenu dans le vert, avec un bénéfice net de 24,8 milliards de yens contre une perte de 10,5 milliards. Son produit net bancaire a progressé de 11,9% sur la période, à 1 160 milliards. Comme à son habitude, il n'a fourni aucune prévision pour l'ensemble de l'exercice en cours, d'avril 2012 à mars 2013. Nomura est en pleine restructuration, six mois après le départ de son P-DG, Kenichi Watanabe, à cause d'un scandale de délit d'initié et au moment où les profits du groupe s'effondraient sur fond de turbulences sur les marchés. Le groupe a souffert de la morosité du secteur financier en lien avec la crise européenne d'endettement et le ralentissement économique mondial. Avec Koji Nagai à sa tête désormais, Nomura a renoncé à sa stratégie d'expansion internationale lancée pendant la crise financière de 2008-2009 pour amorcer un recentrage sur l'Asie. Ce programme vise à permettre à Nomura de retrouver une confortable rentabilité d'ici trois ans, avec un résultat avant impôt de 250 milliards de yens (2,5 milliards d'euros) espérés dès l'année budgétaire d'avril 2015 à mars 2016, trois fois plus qu'en 2011-2012. K.H.