Un concert de ''world music'' a été donné, vendredi dernier, à l'auditorium de la Radio nationale (Alger), par la chanteuse algérienne établie en Espagne, Neila Benbey, à l'occasion de la sortie, prévue pour la semaine prochaine, en Algérie de son album ''Algerian Soul''. Lors de ce concert organisé par l'Institut Cervantès d'Alger, l'artiste a enflammé le public algérois par l'interprétation en compagnie de ses cinq musiciens espagnols des standards de la musique algérienne, de la musique chaâbi à la chanson kabyle en passant par le gnawi, arrangés et revisités par une instrumentation qui mêle flamenco, sonorités modernes du jazz, percussions africaines et influences orientales. Très à l'aise dans les différents styles grâce à une voix puissante et riche en modulations, Neila Benbey a enchaîné les ''tubes'' algériens à l'instar de ''Bakhta'', un classique immortalisé par Cheb Khaled, '' Sidi hbibi ya delali'' de Salim Hallali ou encore la très rythmée ''ezouit erouit'' du chanteur Idir. Outre ces reprises, l'artiste a également interprété des chansons traditionnelles de sa ville d'adoption, Barcelone, ainsi qu'une composition en français en piano-voix, dédiée à son pays d'origine. Partie en Espagne en 1994 pour poursuivre ses études, Neila Benbey prend des cours de chants à Barcelone avant de voir en 2005 ''s'ouvrir grandes les portes de la profession'' ainsi qu'elle le confie, en évoquant son rôle de ''Shahrazade '' dans la comédie musicale '' Les milles et une nuit''. Après une tournée en Espagne et en Italie, l'artiste décide en 2009 de former un groupe de ''world music'' afin, dit-elle, de populariser la musique algérienne qui reste très peu connue en Espagne.