La Russie a enregistré en 2012 un excédent commercial en très légère hausse de 0,6%, à 212,2 milliards de dollars, toujours largement tiré par les hydrocarbures, selon des statistiques publiés par les douanes. Le pays, membre depuis août de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a connu une progression générale de ses échanges. Les exportations ont augmenté de 1,6% à 524,7 milliards de dollars et les importations de 2,2% à 312,5 milliards de dollars. Vers les pays hors ex-Union soviétique (85% des échanges), les ressources énergétiques ont représenté 73% des exportations en 2012, contre 72,7% en 2011, précisent les services douaniers. Les importations à partir de ces pays ont été dominées par l'automobile (52,1%). L'Union européenne est restée en 2012 "le premier partenaire économique" de la Russie, avec 49% des échanges commerciaux du pays à elle seule contre 47,9% l'année précédente, soulignent les douanes. Par pays, la Chine occupe cependant la première place des échanges, devant les Pays-Bas et l'Allemagne. Les échanges commerciaux avec la France se sont élevés à 24,3 milliards (3% du total), soit 14% de moins qu'en 2011. La Russie est devenue en août dernier le 156è membre de l'organisation à l'issue de près de 20 ans de difficiles négociations. Moscou a accepté de réduire ses droits douaniers, ce qui fait craindre à plusieurs secteurs de l'économie russe, réputée peu compétitive, un recours plus important à l'importation à leur détriment. Dans un éditorial publié vendredi dernier, l'influent quotidien des affaires Vedomosti dénonce le "protectionnisme" des autorités russes, qui ont pris depuis l'entrée dans l'OMC des mesures de soutien à certains secteurs exposés à la concurrence internationale, comme l'automobile ou l'agriculture. Les ventes de voitures en hausse de 5% en janvier Les ventes de voitures ont enregistré une hausse de 5% en janvier sur un an en Russie, une croissance "encourageante" après une année 2012 records, selon des chiffres publiés par l'Association des entreprises européennes (AEB). Les constructeurs ont écoulé 162 077 véhicules légers et utilitaires, contre 154 613 en janvier 2012, a précisé dans un communiqué cette association qui regroupe la plupart des grandes sociétés européennes en Russie. Sur l'année 2012, le marché a connu une croissance de 11%, atteignant le niveau record de 2,93 millions d'unités, au-delà de ses niveaux d'avant la crise de 2008-2009. Mais le second semestre ayant été marqué par des signes de stabilisation des ventes, "la progression de 5% enregistrée en janvier est très encourageante", a souligné Joerg Schreiber, le président de l'AEB, cité dans le communiqué. "La demande des consommateurs se reprend en réaction à des offres intéressantes et à une réduction des délais de livraison pour un grand nombre de modèles", a-t-il expliqué. La première marque vendue en Russie, Lada, dont Renault-Nissan est en train de prendre le contrôle, a vu ses ventes progresser de 3% en janvier à 30 037 unités. Renault s'est placé à la deuxième place avec un bond de 35% de ses ventes, devant Hyundai (+11%), Kia (stables), Volkswagen (+7%) et Chevrolet (-2%). Les constructeurs japonais Nissan (-17%) et Toyota (-14%), ainsi que les français Peugeot (-16%) et Citroën (-15%) ont subi d'importants reculs. Les voitures haut de gamme, après une année 2012 faste, continuent d'afficher de fortes croissances, comme BMW (+40%), Mercedes-Benz (+27%) et Audi (+20%).